Le Cnapeste persiste dans son mouvement de grève illimitée que la justice a déclaré «illégal», pendant ce temps, les parents d'élèves tentent en rangs dispersés de mettre la pression.Le secteur de l'éducation entame demain sa deuxième semaine mouvementée à Béjaïa. L'espoir né d'une éventuelle rencontre entre les protagonistes sous l'égide des autorités s'est effiloché, laissant place au risque sérieux de la compromission de l'année scolaire. Le bras de fer se poursuit donc. Le syndicat gréviste entend investir la rue lundi prochain dans une marche appuyée par un rassemblement devant la direction de l'éducation. La tutelle, qui a tenté de mettre la pression par la voie de la justice, n'a fait que renforcer la détermination des grévistes, réconfortés par l'autre mouvement de grève ouvert décidé au niveau national pour mardi prochain. Le Cnapeste, syndicat meneur de ce mouvement, qui paralyse certains établissements depuis le dégel d'une première grève lancée en décembre dernier, ne compte pas abdiquer à la décision de la justice, qui déclare le mouvement de grève «illégal» en ordonnant aux grévistes de reprendre le travail sur le champ. La tutelle, qui a une grande responsabilité dans cette situation en ponctionnant plus de neuf jours sur les salaires des grévistes, doit faire l'effort de réunir tout ce beau monde pour apaiser la situation. On l'attend d'ailleurs à ce sujet. Pendant ce temps, les parents d'élèves, qui ont toujours brillé par des réactions tardives, vont se concerter aujourdhui mais en rangs dispersés. Deux fédérations de parents d'élèves de la wilaya se réuniront le même jour et pour les mêmes raisons mais en deux endroits différents. Après avoir tenté vaille que vaille et collectivement, de mettre la pression sur les autorités, dont la direction de l'éducation, organisé un rassemblement qui a peu mobilisé, les voilà qui poursuivent leur démarche avec un handicap de taille: la division. Selon les observateurs, «l'idéal aurait été que ces deux structures s'entendent et s'unissent pour multiplier leurs forces afin de mieux défendre l'enfant». En sa qualité d'ancien président de la Fédération des associations de parents d'élèves de la wilaya de Béjaïa, Rabah Naceri reproche aux deux structures «le retard mis pour réagir à cette grève des enseignants» et suggère que deux représentants des parents d'élèves s'associent pour «appeler à une séance de travail à laquelle seront invités les délégués de chaque syndicat gréviste», estimant que «le problème de l'école est l'affaire de tous les Algériens, car il y va de l'avenir de tous nos enfants, donc de tout le pays».
Il y a véritablement risque sur l'année scolaire en cours, estiment les observateurs qui suivent «le pourrissement» qui s'installe dans la durée dans le secteur de l'éducation. Un pourrissement rendu possible par l'entêtement des différentes parties et le laxisme des intermédiaires, dont les autorités de la wilaya et les assemblées élues.
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Posté Le : 27/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki SLIMANI
Source : www.lexpressiondz.com