Le BP du FLN soutient le SG

Réunis hier, les membres du bureau politique (BP) du FLN font front avec leur secrétaire général, Amar Saadani.Cette réunion intervient au lendemain des virulentes critiques formulées par le premier responsable du parti à l'encontre du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) et son premier responsable, le général de corps d'armée Mohamed Médiène dit Toufik. Dans un communiqué publié à la fin de la réunion, les membres du BP se déclarent solidaires des déclarations de leur secrétaire général. «Les membres du bureau politique expriment leur soutien à toutes les positions et décisions prises par le secrétaire général visant à donner une nouvelle dynamique», est-il écrit. En outre, les membres du BP condamnent les attaques dont le secrétaire général a été l'objet depuis ses déclarations : «Les membres du bureau politique dénoncent vigoureusement l'attaque fomentée visant à induire en erreur l'opinion publique sur les objectifs et les positions de la direction du parti à propos des grandes affaires qui concernent le pays.»Par ailleurs, les membres du BP du FLN ont souligné «l'écho positif rencontré auprès de la population» pour les efforts entrepris par le parti pour la candidature à un quatrième mandat du président Bouteflika. Une position pour le moins nuancée par rapport aux dernières déclarations de Saadani, tranchant que le Président sera candidat à la Présidentielle. Enfin, ils rendent un hommage appuyé à l'institution militaire en rappelant son rôle dans la protection du pays et dans sa stabilité et sa souveraineté.Cette union autour du chef cache en réalité l'embarras de certains membres du bureau politique après les attaques du secrétaire général contre le patron du DRS. Au siège du FLN, on reconnaissait que Saadani avait agi seul, sans en référer à quiconque. «Personne n'a été consulté ni averti de cette interview», reconnaît à demi-mot un membre du comité central. «Amar Saadani a une conception bien particulière de sa fonction. Il considère qu'il n'a de comptes à rendre qu'à ses soutiens. Pour le reste, il fait ce qu'il veut.»