Le secrétaire national de l'UDS, Karim Tabbou, et Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, étaient, hier, à Béjaïa, en campagne de proximité "pour le boycott des législatives" du 4 mai prochain.Les deux responsables politiques ont tenu à aller à la rencontre des citoyens au niveau de la place Guyedon, de la place Philippe et au niveau de Lakhmis, aux environs du café El-Qods. Ces derniers se sont entretenus, à bâtons rompus, avec des citoyens pour leur expliquer "l'option du boycott choisie par leurs partis respectifs lors des élections législatives du 4 mai prochain". Soufiane Djilali est arrivé avec un peu plus d'une heure de retard à la place Guyedon.Pendant ce temps, M. Tabbou a échangé avec des citoyens qui l'ont entouré pour en connaître d'avantage les arguments politiques du boycott des législatives par son parti, toujours non agrée. "Le boycott est un acte politique", leur expliquera-t-il à chaque fois qu'il change d'interlocuteurs. Il développera aisément son argumentaire. Il a affirmé que "cette élection marquera une décantation entre les partis qui participent pour avoir un ancrage institutionnel et ceux qui boycottent pour avoir un ancrage populaire".Karim Tabbou estime, en outre, que "les participants se sont soumis à une règle de bonne conduite et ils ne contestent pas grand-chose. C'est le boycott qui leur pose problème". Allusion, sans doute, à la fermeture des médias lourds. Le premier responsable national de l'UDS affirme aussi qu'ils ne sont pas dans une attitude visant à convaincre la population pour boycotter ces élections législatives. "La population est majoritairement acquise pour le boycott. Nous, on a pris acte de cette position pour en faire une perspective", explique-t-il. Beaucoup de citoyens n'ont pas manqué alors de l'interroger sur cette perspective. "À partir du 4 mai prochain, une alternative pour un changement pacifique va se construire par tout un chacun, notamment des partis politiques selon leurs capacités", rétorquera M. Tabbou. Revenant sur ces élections législatives prochaines, M. Tabbou a soutenu que sa particularité est que "le pouvoir a besoin cette fois-ci de frauder pour les partis participationnistes, dits de l'opposition". Et d'ajouter : "Ces partis lui servent d'instrument pour frauder." Et ils "assumeront seuls leur responsabilité devant l'Histoire, et qu'ils ne viennent pas se lamenter après le 4 mai de leur score". Rejoint par Soufiane Djilali, ce dernier a, lui aussi, engagé avec des citoyens un débat en défendant l'option du boycott avant que les deux responsables ne se rendent à la place Philippe, toujours dans l'ancienne ville, Lakhmis, aux environs du marché et du café El-Qods pour aller à la rencontre des citoyens. Et pour les appeler à "boycotter massivement les élections législatives". "Nous sommes venus nous ressourcer et prendre de l'énergie dans cette région acquise au boycott", nous a déclaré Soufiane Djilali, pour justifier le choix de Béjaïa.À signaler que lors de leurs rencontres de proximité avec les citoyens, leurs militants se sont attelés à distribuer la déclaration du 19 mars 2017 que leurs responsables ont cosigné avec d'autres personnalités politiques. Document où on "appelle les Algériens et les Algériennes au boycott des élections législatives du 4 mai prochain".L. OUBIRA
Posté Le : 16/04/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : OUBIRA L
Source : www.liberte-algerie.com