Algérie

Le boycott de partis représentés par 28 députés n'aura aucune incidence sur la performance de l'APN (juriste)



Le retrait des députés des 14 formations politiques qui ont décidé de boycotter l'Assemblée populaire nationale (APN) élue "n'aura aucune incidence sur son fonctionnement et sa performance" lors de la nouvelle législature qui débutera samedi prochain, a affirmé Hocine Khaldoun, président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN) à l'APN sortante.
La décision de ces formations politiques de boycotter le parlement sera "de pure forme", dans la mesure où il sera procédé à la validation de la qualité de membre de ces députés (28), conformément au règlement intérieur de l'assemblée, a déclaré mercredi à l'APS, M. Khaldoun, également juriste, ajoutant que ces derniers "bénéficieront d'une rémunération mensuelle et de tous les avantages prévus par la loi".
Il a ajouté que la loi organique sur les cas d'incompatibilité avec le mandat parlementaire n'aborde pas la question de retrait mais porte uniquement sur les conditions de remplacement du parlementaire en cas de vacance de son siège, ainsi que sur l'application des sanctions qu'elle prévoit. Le retrait dans ce cas précis n'est pas considéré comme une démission ou un limogeage et partant il ne s'agit pas d'une vacance de poste, a-t-il précisé.
14 partis politiques avaient décidé lundi dernier de boycotter l'assemblée populaire nationale issue des législatives du 10 mai et de créer un "front politique pour la sauvegarde de la démocratie".
Il s'agit du Front de la justice et de la démocratie (Al Adala) du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), du Front de l'entente nationale (FEN), du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), du parti El-fedjr el-Djadid, du Front national démocratique, du Front national algérien (FNA), du Mouvement El-Infitah, du Front du changement, du Parti de la justice et du manifeste, du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), du Mouvement national pour la nature et le développement, du Mouvement des nationalistes libres et du Front de la bonne gouvernance.
Les dirigeants de ces 14 formations politiques, qui, toutes réunies, disposent de 28 sièges sur les 462 que compte l'APN, ont convenu du "rejet" des résultats des élections législatives du 10 mai dernier et décidé "de ne reconnaître ni le parlement ni le futur gouvernement", selon un communiqué commun de ces formations.
Pour M. Khaldoun le retrait revêtira "un caractère politique" et "se limitera au boycott des séances, et donc il n'aura aucun impact sur le fonctionnement de la chambre basse du parlement". Le boycott des séances par 28 députés "n'entravera en aucun cas le fonctionnement de l'APN", d'autant que l'adoption des lois ordinaires requiert la simple majorité, alors que l'adoption des lois organiques exige la majorité absolue, soit 50%+1, a-t-il souligné.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a affirmé mercredi que les partis qui "ne reconnaissent pas un parlement doivent démissionner".




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