Algérie

Le bout du tunnel



La « bonne nouvelle » a été accueillie avec soulagement par les Algériens : le marché des voitures respire après quatre ans d'étranglement. La situation commençait à susciter une grande appréhension chez les Algériens, quand le gouvernement a décidé de débloquer les choses, et avec une célérité remarquable.Constat fait par tous, la suspension des importations des automobiles a créé une pénurie des véhicules dans le marché local, ouvrant la voie à la spéculation et un marché parallèle florissant, rendant les voitures inaccessibles pour le citoyen. L'importation d'un nombre assez important de véhicules de différents marques et modèles a directement impacté le marché des véhicules d'occasion.
Une baisse jusqu'à 30 millions de centimes a été constatée dans un grand marché de l'Est du pays. Et avec la sortie en fin d'année des premiers véhicules « Fiat » des ateliers d'Oran, le marché des voitures d'occasion risque de plonger jusqu'à la déroute pour certains spéculateurs, qui ont amassé un argent fou dans la revente des véhicules usagés.
Il n'est quand même pas normal qu'un véhicule prenne de la valeur au fur et à mesure qu'il avance dans l'âge. Cas concret : un véhicule acheté en 2010 à 85 millions est revendu à 134 millions en 2014, puis 148 millions en 2020 et jusqu'au prix prohibitif de 175 millions en 2023. Toutes les lois de l'économie se trouvent « démenties » par le cas d'espèce algérien. La décision d'importer des véhicules neufs dans un premier temps et de les fabriquer localement dans un avenir proche permet aux citoyens d'entrevoir le bout du tunnel long de plusieurs années d'attente. Ceci sans parler de l'autorisation d'importation des véhicules de moins de trois ans, chose qui a non seulement donné un bol d'air à un marché asphyxié mais impacté dans de larges proportions le marché des véhicules usagés.
Autre bonne nouvelle, la venue du constructeur « Opel » et « Toyota » dans un proche avenir. Le constructeur allemand « Opel » va débuter la commercialisation de ses véhicules dans 39 points de vente à travers le pays, dont 4.000 unités d'ici la fin de l'année en cours. En octobre, 24 concessionnaires ont obtenu le feu vert pour l'importation de véhicules neufs, pour un montant de 2,6 milliards de dollars d'ici fin 2023. Selon Hassen Khelifati, vice-président du CREA et PDG d'Alliance Assurances, 50.000 véhicules seront importés par les concessionnaires automobiles agréés, 15 à 20.000 par le biais de la licence moudjahidine, et environ 20.000 véhicules de moins de 3 ans seront ramenés par des particuliers. Cela avec des retombées positives sur le secteur des assurances dont la survie est intimement liée au marché automobile en premier lieu. Il est attendu que le chiffre d'affaires du secteur de l'assurance bondisse de 15% dès le début de l'année prochaine.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)