Algérie

Le bout du long tunnel



Le bout du long tunnel
« Je me sens pour la première fois réconciliée avec cette assemblée », a martelé Nadia Chaâbane, députée du parti démocrate Massar, toute fière de vivre intensément une « étape historique » renouant avec les promesses de changement démocratique de la Révolution du 14 janvier. Une fierté qui a embrassé l'Assemblée nationale (AN) vibrant à l'unisson à la naissance de la nouvelle République qui s'offre en « modèle pour les autres peuples aspirant à des réformes », affirme le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. « Dans cette constitution, tous les Tunisiens et les Tunisiennes se retrouvent, cette constitution préserve les acquis et jette les fondements d'un Etat démocratique », a souligné le président de l'AN, Mustapha Ben Jaâfar. La rupture se conçoit comme une « victoire contre la dictature », fortement souligné par le président Moncef Marzouki, assurant, lors de la cérémonie de signature de la nouvelle Constitution, que « le chemin est encore long ». Hier, en fin de matinée, la Constitution, adoptée la veille à une écrasante majorité (200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions), a été officiellement entérinée par le chef de l'Etat Moncef Marzouki, le président de l'Assemblée Mustapha Ben Jaâfar, et le Premier ministre démissionnaire, Ali Larayedh. Présents à cette cérémonie, à l'invitation du président de l'ANC, les présidents du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale. MM. Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould-Khelifa ont exprimé le « plein soutien » de l'Algérie partageant « la fierté du peuple tunisien » et « l'esprit de la concorde » qui a prévalu dans la consécration de la loi fondamentale. Bien au-delà de la logique de confrontation, le compromis à la tunisienne a remis sur les rails le processus démocratique en attendant les échéances électorales prévues « avant janvier 2015 », selon le président de l'instance électorale, Chafik Sarsar.Il s'agit de la « priorité des priorités » du nouveau gouvernement technocratique et non-partisan de Mehdi Jomaâ validé par cette exigence consensuelle et porté par les valeurs de « compétence, d'indépendance et d'intégrité ». Issu du dialogue national, le Premier ministre, qui a mis « la barre très haut », a investi dans le riche réservoir des compétences managériales et des personnalités hautement qualifiées, diplômées des grandes écoles et des instituts de par le monde pour constituer un attelage capable de répondre aux défis de la restauration de l'Etat, du rétablissement de la sécurité et des attentes populaires.




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