Le boucher de Ghaza à nos portes

Que veut le Makhzen dans la poursuite de son hostilité ouverte ' Il faut s'attendre au pire depuis sa reconnaissance de l'Etat sioniste d'Israël et l'établissement des relations diplomatiques. Aveuglé par son occupation du Sahara Occidental contre la volonté de ses habitants réprimés par des méthodes les plus répréhensibles, il s'enfonce de plus en plus dans sa soumission à son nouvel allié. En effet, outre les calculs à courte vue, les Marocains voient leur pays, leur terre ancestrale, livré par le Makhzen au spoliateur de la Palestine. Sans possibilité de recours, nonobstant les protestations du Comité marocain contre la « normalisation ». Du Maroc, l'Etat d'Israël veut tout, s'accaparer de tous les secteurs vitaux. Au demeurant, c'est sa condition pour établir des relations économiques, culturelles, voire stratégiques avec les pays arabes qui « normalisent ».Le boucher de Ghaza, ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, juif de Roumanie, se verra dérouler le tapis rouge dans une semaine à Rabat et accueillir en grande pompe par le gouvernement marocain réuni au complet... au garde-à-vous. Au programme, la signature d'un protocole d'accord militaire. Sachant la nature de ce nouveau parrain du Makhzen, il est aisé d'anticiper sur les visées de ces nouveaux alliés. Toutes les discussions, les plans à échafauder sont tournés vers l'Algérie voisine qui ne veut pas reconnaître le hold-up des terres palestiniennes. Mais surtout, l'Algérie qui ne veut pas reconnaître l'Etat usurpateur d'Israël, ni la colonisation du Sahara Occidental. Mieux, elle milite contre ces faits accomplis. Son soutien, matériel (hôpitaux, médicaments, et autres), et financier dans le cadre des cotisations arabes irrite grandement les va-t-en-guerre israéliens qui cherchent les voies et moyens de faire taire cette voix discordante.
C'est le Makhzen, enfant illégitime de la France de Lyautey, qui va lui offrir l'occasion de prendre pied dans la région du Maghreb sous le regard complaisant des pétromonarchies du Golfe. Qui ne dit mot consent. Première conséquence de cette alliance contre nature, c'est l'arrogance flagrante des sujets de sa majesté affichée ces derniers jours comme le prouvent les attaques au drone. Impunies ! Bel exemple du modèle d'agressions et de représailles sionistes à l'endroit des militants palestiniens de Ghaza et de Cisjordanie. En toute impunité à l'exception des condamnations, tout juste formelles et donc sans conséquences, de la communauté internationale dont l'ONU et le Parlement européen. La tentation est donc grande pour le Makhzen de prendre exemple, et dans le détail, sur son désormais protecteur, l'Etat sioniste.
À l'endroit de l'Algérie, il faut s'attendre à des provocations qui sortiraient du cadre diplomatique et emprunteraient celle des coups fourrés armés. Dans ce contexte, le silence de la Ligue arabe ou ses louvoiements signifieraient, ni plus ni moins, que sa mort et rendre désuètes les revendications de réformes de l'Algérie. Qui vont au-delà de la réintégration de la Syrie. Pour l'heure, l'Algérie fait cavalier seul...
Brahim Taouchichet