Par Maâmar Farah
Ils ne font pas que se soigner là -bas ! Dès qu'ils ont quelques journées de libres, ils sautent dans le premier avion pour rejoindre leurs familles installées dans de belles demeures en France, Suisse ou Belgique. Ils n'ont pas besoin de trop s'inquiéter de l'état des cinémas, quasi inexistants ici, puisqu'ils peuvent voir les premières visions dans des salles au top niveau. Ils vivent au milieu de rues bordées de roses... Hier, en allant acheter du poisson au marché central de la ville d'Annaba, j'ai eu une vision d'apocalypse : la rue, éventrée en son milieu comme si une bombe avait touché ce quartier, était jonchée de détritus. Les eaux usées coulaient dans tous les sens et les murs, blafards et délabrés, donnaient au quartier un air lugubre que les mines des passants, défaites et pâles, renforçaient à un point tel que j'en eus les larmes aux yeux ! Voilà messieurs ce que vous avez fait d'un pays où vous puisez pourtant cet argent qui vous permet de mener une vie de pacha là -bas ! A vous les roses, les hèpitaux de luxe, les cinémas, les loisirs multiples ; à nous la saleté, la bureaucratie, la corruption, l'ennui... mais tout cela n'est rien à cèté du supplice majeur que vous nous imposez : continuer à subir vos figures au petit écran, alors que vous êtes loin d'ici !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Viens au douar, mon petit. Il y a encore quelques forêts que nous avons plantées à l'ère du socialisme et qu'ils n'ont pas encore réussi à dégrader... il y a juste ton tonton qui y apprend à conduire à celles qui n'ont nul besoin d'airbag en cas d'accident !»
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Posté Le : 25/05/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aldjia
Source : www.lesoirdalgerie.com