Algérie

LE BONJOUR DU «SOIR» Ne pleure pas Fatima


Par Maamar Farah
Quand on a bourlingué quarante ans durant sur les routes et les pistes, aux quatre coins du pays et ailleurs, on devient presque insensible. Hier, pourtant, en lisant la lettre de Fatima A. M. de Sougueur, j'ai encore eu des larmes aux yeux, ces larmes que je me suis juré de refouler mais qui sont têtues comme notre diplomatie ! Avec des mots simples, elle parlait de sa maison, de son jardin, de l'amour de son père (Marocain) avant son refoulement en 1975, laissant une épouse éplorée et une fille aux yeux trop grands pour oublier. «Nous avons une famille par correspondance», m'écrit-elle !
Merveilleuse phrase, raccourci génial qui résume le drame de ces dizaines de milliers de familles qui attendent, qui attendent… ! Si j'avais un quelconque pouvoir, Fatima, je les ouvrirais aujourd'hui, ces frontières qui ont détruit ta famille ! Hélas, je ne peux pas le faire mais je sais que les islamistes le feront si un jour ils auront le pouvoir. Et ça, ça me rend triste quelque part, mais ce sera tant mieux pour vous !
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