Alors qu'ils étaient mal vus en haut et que l'UGTA leur tournait le dos ; alors que leurs syndicats naissants étaient pourchassés par la police et traînés devant les tribunaux, nous disions aux enseignants grévistes : «Vous gagnerez !» Certains parents d'élèves «jaunes» criaient au scandale.
A nos enfants, désorientés, nous expliquions que perdre une année n'était rien si c'est pour gagner l'Honneur des enseignants ! A ce vieux professeur qui m'écrivait de Mostaganem en 2004 pour me remercier d'avoir accepté le principe de l'année blanche, je veux lui dire que ce «retard» est insignifiant par rapport à la riche récolte de droits arrachés par le corps enseignant. Ce n'est rien : ma fille a pu avoir son bac et sa licence et décrocher — en naviguant sur le Web — des études gratuites pour un master en cinéma, à la Sorbonne, sans aucun sou déboursé par l'Etat algérien. Les bourses, c'est pour les «pistonnés» ! Elle me dit qu'elle a enfin compris le sens de mon message de 2004 : on finit toujours par gagner quand on combat pour une juste cause. Alors, Amira, retourne vite chez toi pour faire un grand film sur la formidable épopée de nos «maîtres» !
maamarfarah20@yahoo.fr
P. S. : Les greffiers et tous ceux qui luttent pour la dignité finiront par gagner eux aussi. N'en doutez jamais et préservez votre santé en arrêtant la grève de la faim. Nous avons besoin de vous vivants !
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Posté Le : 23/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Maamar Farah
Source : www.lesoirdalgerie.com