Le Bonjour du «Soir»

Peut-être que l'on comprend mieux aujourd'hui pourquoi nous avons dépêché notre chef de bureau à Tlemcen dans la région natale de M. Abdelkader Bensalah pour apporter la preuve matérielle qu'il est algérien 100% et que les rumeurs persistantes sur une autre nationalité d'origine ne sont que mensonges entrant dans le cadre de sordides calculs politiques. Abdelkader Bensalah, qui est normalement bien intégré au sérail, ne semble pas être un homme malléable et corvéable à merci. En tout cas, tout laisse supposer qu'il ne fait pas l'affaire de certains en tant que patron du Sénat, c'est-à-dire comme successeur automatique du président de la République en cas de vacance du pouvoir. Quand nous avions appris que l'on était en train de préparer l'éviction de M. Bensalah au profit du chef du FLN à la tête du Sénat, nous avons couru apporter ces preuves parce que, et quoi qu'en disent certains de nos lecteurs, ce n'est pas du tout la même chose. M. Bensalah n'est pas venu avec ce que l'on appelle le «Clan» : il était déjà président du Conseil national transitoire, CNT (Parlement provisoire), durant les années 1990 ! Aux dernières nouvelles, ce n'est plus M. Saâdani qui devrait succéder à M. Bensalah mais cela ne change en rien les plans visant à l'éjecter du siège de président de Sénat. Vrai ' Faux ' Attendons pour voir. Les manœuvres au sein du RND montrent bien que tous les leviers ont été actionnés pour faire passer si Abdelkader à la trappe. L'homme est certes fidèle à M. Bouteflika, mais il n'est pas du genre servile ; il est attaché aux institutions plus qu'aux groupes de pression et rien ne prouve qu'il est au service de la nouvelle oligarchie, cette dictature de l'argent qui se met doucement mais sûrement en place. A ce titre, il ne ferait plus l'affaire des fameux «décideurs»...farahmadaure@gmail.comP. S. : Merci au lecteur qui a bien voulu me corriger : j'ai écrit «Mlle Feraoun qui se fait respectueusement appelée “Madame”, au lieu de “Mlle Feraoun” qui se fait respectueusement appeler “Madame”». Dans un cas pareil, j'ai pour habitude d'utiliser le verbe du troisième groupe «mordre», pour savoir si je dois mettre l'infinitif ou pas. On ne dit pas il s'est fait «mordu», mais il s'est fait «mordre». Donc, pan sur le bec puisque j'ai oublié de recourir à mon verbe étalon «mordre» ... je me suis fait ... mordre bêtement ! Mea-culpa.