Algérie

Le Bonjour du «Soir»



Le Bonjour du «Soir»
Par Maâmar FarahEn 1967, sortait le film ouest-allemand Helga qui traitait de l'éducation sexuelle dans un monde qui n'avait pas encore connu la révolution de 1968. Dans beaucoup de pays, ce long métrage fut interdit. En Occident même, tout le monde ne voyait pas d'un bon œil ce film qui montrait, sans aucune censure, le processus de création de la vie dans le ventre d'une femme, en l'occurrence Helga. De l'acte sexuel, à la naissance, filmée dans ses moindres détails, en passant par le plaisir, la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde, les premiers jours du fœtus, son évolution et, enfin, la venue au monde d'un beau bébé, cette production avait totalement changé la perception que l'on avait de ces longs neuf mois qui donnaient naissance à la vie.Dans cette Algérie progressiste et révolutionnaire, allait-on interdire ce film ' Les autorités religieuses, membres de la commission de censure, n'avaient rien à redire. Helga fut programmé dans toutes les villes d'Algérie. Il eut un succès foudroyant. Nos professeurs nous encouragèrent à aller le voir. Interdit aux moins de 16 ans, il fut visionné par de larges couches de la société. Au sortir de la projection, les hommes réalisaient qu'eux-mêmes et leurs enfants sont venus au monde après tant de souffrances de ces mamans et épouses considérées comme des mineures ! Dans l'Algérie de 2015, celle de l'obscurantisme le plus dégradant, les islamistes du Parlement ne veulent même pas d'une loi qui criminalise les violences contre les femmes. D'ailleurs, ils auraient été contre la projection de Helga?... Mon Dieu, merci de nous avoir donné l'occasion de vivre dans une autre Algérie !




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