Algérie

Le Bonjour du «Soir»



Le Bonjour du «Soir»
Par Maâmar FarahOn me reproche d'avoir «tiré» sur la France à un moment de deuil. Et la France, ne «tire»-t-elle pas sur nous lorsque, au moment où les terroristes massacrent à Paris, elle «conseille» à ses ressortissants d'éviter... l'Algérie ' La solidarité, affirmée clairement, avec les familles des victimes, devait-elle nous empêcher de rappeler que plus de cent journalistes sont aussi tombés ici, tués par les mêmes intégristes ' En tant qu'Algérien, j'ai le droit de relever que le monde n'a pas bougé lorsqu'un groupe terroriste a tué à l'intérieur des locaux de l'Hebdo Libéré.Personne n'est sorti avec une pancarte «je suis l'hebdo libéré» ! Ou lorsque trois journalistes du Soir d'Algérie furent pulvérisés par une bombe visant la Maison de la Presse : aucun être humain, dans cette vaste planète, n'a brandi un «je suis le Soir» qui aurait aidé les familles et la corporation à supporter le drame !Hélas, il a fallu que New York soit touchée par le terrorisme islamiste pour que le monde se réveille et réalise que ce qui se passait en Algérie n'était pas une «guerre civile», mais la guerre d'un peuple et de son armée contre l'islamisme armé !L'autre reproche : pourquoi ne pas évoquer les dessins diffamatoires de Charlie Hebdo ' Faut-il, à chaque fois, sortir les archives pour se justifier ' En leur temps, j'avais écrit que ces dessins étaient une horreur et que la liberté d'expression avait mille domaines où fleurir avant de se justifier par la diffamation de près de deux milliards d'êtres humains ! Mercredi, nous avions affaire à un crime terroriste, un acte condamnable aux yeux de toutes les religions et de l'humanisme le plus élémentaire.Les dessins, c'est du passé et y revenir, c'est tenter de justifier l'injustifiable.En tout cas, cette fois-ci, la France est chez elle, face à ses propres enfants...




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