Algérie

Le Bonjour du «Soir»


Le Bonjour du «Soir»
Par Mamâr FarahNous avons vu. Vous avez vu. Le monde a vu et s'interroge : «comment un homme qui éprouve toutes les peines du monde à lire quelques phrases, qui donne des signes de grande fatigue et qui n'arrive pas à avoir une mobilité et des réactions normales peut-il diriger le plus grand pays d'Afrique '» Inutile d'aller plus loin ou de se perdre dans les dédales du labyrinthe politique et de ses circuits politiciens. Qu'elle semble dérisoire et pitoyable la quête de pouvoir lorsqu'elle s'impose par ce spectacle affligeant d'un homme épuisé et totalement sonné par l'alchimie des traitements de cheval ! Qu'ils sont tristes, ces femmes et ces hommes qui jouent la comédie et qui savent, qui voient mais se taisent ! Ces «cadres supérieurs» de la Nation qui écoutent religieusement l'hymne national, les yeux rivés sur un vieillard assoupi dans son fauteuil roulant ! Un moment, j'ai cru que j'étais au milieu de cette nomenklatura au regard triste et au portefeuille bien rempli ! Rapidement, j'ai remercié Dieu de ne pas en faire partie. Parce que je me suis vu en mauvaise posture, entouré de gardes du corps et de policiers, menotté et filant vers mon destin dans un fourgon cellulaire. Pourquoi ' Parce que quelque chose en moi, qui est la folie peut-être, m'aurait poussé à interrompre l'hymne national et à gueuler : «Libérez-le, libérez Si Abdelaziz ! Laissez-le partir et jouir d'une paisible retraite, loin de ces éreintantes obligations protocolaires qui vont l'achever ! Arrêtez votre hypocrisie intéressée ! Cet homme a droit à une convalescence apaisée et à des soins efficaces ! Arrêtez de le traîner et de l'exhiber dans vos cirques comme un butin de guerre, comme un alibi. Je respecte trop le passé de cet homme, son combat pour son pays et le tiers-monde, pour accepter que vous continuiez à bâtir vos gloires sur sa déchéance !»


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