LE BONJOUR DES PARTIS

Par Maamar Farah
Je m'attendais à tout sauf à voir M. Moussa Touati délesté d'une bonne partie de son parti ! Eh oui, les voleurs de partis font de bonnes affaires ces derniers temps et pas seulement chez le pigeon numéro 1, j'ai cité le sieur Djaballah, mais également chez bien d'autres.
Le cas de M. Touati est troublant : venu du monde militaire, on disait de lui qu'il surveillait bien son troupeau et qu'il ne dormait qu'à moitié. Il avait toujours un œil sur son joli mouvement politique attaché à un gros citronnier du jardin familial. Un jour, le facteur, passant par là, crut bon libérer le FNA. Ce dernier, courant à toutes jambes au milieu de la circulation, a failli finir écrasé sous un camion de la mairie. Une mairie FNA ! Le comble ! Le pauvre facteur fut condamné à distribuer le courrier tous les jours, une vieille habitude oubliée depuis belle lurette ! Le FNA fut sauvé mais on remarqua bientôt des fuites, beaucoup de fuites qui vidaient le joli parti de son sang. Si Moussa essaya de colmater les brèches mais l'hémorragie était sérieuse. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Djaballah et Touati se sont rencontrés pour trouver une solution aux vols de leurs partis. On dit qu'ils sont décidés à en finir avec les chapardeurs et même prêts à se plaindre auprès de l'ONU car, si ça continue comme ça, c'est toute la démocratie qu'on risque de voler !