Sur les plages du lac de Beni Haroun, comme sur celles du barrage-réservoir de Ouled El Kaïm, en passant par les rives du barrage Hammam Grouz, les moindres espaces sont squattés par les mordus de la pêche à la ligne ou au filet.
Et il n'y a pas que les prises, parfois phénoménales, de carpes à grande bouche ou argentées et de barbeaux qui sont à l'origine de cet engouement exceptionnel sur ces points d'eau. Ahmed Bendjadou, premier responsable de l'antenne de Mila de la pêche et de l'aquaculture, estime qu'«à la faveur de la convention-cadre signée entre l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) et le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, le nombre de concessionnaires est passé depuis 2009 de 4 à 8 puis à 15 exploitants.
Une véritable dynamique d'industrie halieutique est née et s'est développée depuis. Preuve en est, ajoute-t-il, qu'après la phase de l'étêtage et l'éviscération du poisson, celui-ci est écoulé à Constantine, Skikda et exporté via le port de Annaba». Et de poursuivre : «Le cumul desdites espèces de poissons pêchées durant un semestre dépasse largement les 4 tonnes.» Le désir de passer d'agréables moments de détente, de plaisir et de loisirs semble néanmoins l'emporter sur la première considération.La présence en grand nombre de randonneurs, de visiteurs et de familles qui installent parasols et érigent des abris de fortune le long de ces sites aquatiques pour se laisser aller à un doux farniente et respirer un bol d'air frais, des heures durant, est édifiante à cet égard.
Des dizaines de vacanciers, transitant en voiture par la RN5A, qui longe le barrage réservoir de Ouled El Kaïm, ainsi que des routiers conduisant de gros tonnages et des campeurs d'occasion y marquent des pauses prolongées et s'agglutinent dans la périphérie de cet ouvrage aquatique pour se reposer, se rafraîchir et faire trempette.
De petites mers intérieures
Mila est, grandeur nature, dotée depuis quelques années de petites mers intérieures qui lui confèrent un rôle enviable de carrefour touristique qui vaut le détour.Le mégabarrage de Beni Haroun, qui trône au beau milieu de superbes paysages, est, à lui seul, une attraction à part entière. Avec une superficie de 39 000 ha, une queue de barrage de 39 km et une capacité de stockage de 960 000 000 m3 d'eau, c'est une véritable mer intérieure. Des atouts inespérés qui ne laissent point indifférents les passionnés de la pêche, de la villégiature et de la baignade. Le lac de Ouled El Kaïm, 270 ha et 31 000 000 m3 d'eau, comme celui de Hammam Grouz, qui étend son manteau sur 956 ha et une capacité théorique de 45 000 000 m3 d'eau, offrent quasiment les mêmes caractéristiques de prospérité halieutique, d'attractivité et de séduction.
Accros de longue date de la pêche à la ligne, Rezak, Tahar et Saïd se livrent assidûment à la pêche récréative, même lorsque les conditions climatiques ne s'y prêtent pas. Pour ce trio inséparable, la vraie délectation est au bout de l'hameçon et nulle part ailleurs. Ils expriment cette sensation : «Il y a des jours où la récolte du poisson est très maigre. Des fois aussi, nous revenons complètement bredouilles de notre expédition sur les rivages du barrage Hammam Grouz ou Ouled El Kaïm. Mais les longs moments passés à attendre que le poisson morde à l'hameçon ou tombe dans les mailles de nos filets constituent un énorme plaisir que nous voudrions revivre à satiété.»
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Posté Le : 01/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mahmoud Boumelih
Source : www.elwatan.com