Algérie

Le bonheur dans le bon timing



Le bonheur dans le bon timing
Le registre national de l'état civil automatisé sera mis en service à partir d'aujourd'hui au niveau de toutes les communes du pays, selon un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Selon le même document, «il sera loisible, à compter de cette date, à tout citoyen de retirer son acte de naissance auprès de sa commune de résidence et de toute autre commune du territoire national sans avoir à se déplacer dans la commune de son lieu de naissance». Bien. Si on s'en tient à ce communiqué, tous les services d'état civil de toutes les municipalités d'Algérie sont désormais informatisés. On peut également comprendre «automatisé», qu'on a trouvé un autre moyen de centralisation des registres, qu'il soit destiné à durer ou servir pendant une période intermédiaire.Dans tous les cas de figure, ce qui intéresse par-dessus tout le citoyen ordinaire est de se faire délivrer ses papiers sans avoir à effectuer de longs, coûteux et usants déplacements. On ne nous a pas non plus précisé si l'opération concerne tous? les extraits de naissance. Eh oui, on a «automatisé» mais on ne s'est pas encore rendu compte qu'en 2014, on aurait peut-être pu commencer par adopter un document unique. Entre le «12», le «12S» et le «13», on n'est peut-être pas vraiment sorti de l'auberge mais on ne perd rien à attendre les premiers résultats.Programmée pour le mois de mars, cette mesure surprend tout le monde en arrivant? à l'avance ! Ce n'est finalement pas compliqué, apparemment, de rendre la vie moins pénible aux Algériens. Prudence quand même, le bonheur le plus enivrant donne parfois les désillusions les plus douloureuses. Un bonheur (aussi) n'arrivant jamais seul, le Premier ministre vient de signer le décret concernant la couverture sociale des artistes.Ça fait tellement longtemps qu'on en a parlé qu'on pensait que c'était déjà fait ! Ce n'est pas le cas, manifestement. Pour qu'il nous arrive un maximum de belles choses à l'orée d'un printemps difficile à vivre, on a donc organisé le bon timing. C'est fou ce que c'est commode et généreux de régler au bon moment des problèmes qui auraient dû être réglés depuis longtemps. Surtout quand il s'agit, comme dans le cas précis, de problèmes qui n'auraient jamais dû? exister ! Après tout, tout ce qu'on vient de concéder aux artistes, c'est de «cotiser», c'est-à-dire verser une partie de leurs propres revenus pour pouvoir en bénéficier au crépuscule de leur vie ou bien avant, en cas de coup dur.On peut toujours considérer comme une «fleur» offerte aux créateurs d'?uvres artistiques le fait qu'ils cotisent sur «la base d'une assiette plafonnée» à trois fois le Smig et un taux de cotisation de 12% de leur rémunération. Un taux inférieur à celui des autres catégories de salariés, nous précise-t-on comme pour nous rassurer que ce n'est tout de même pas la même chose et qu'un artiste, ça se «protège».Habitués aux petites ambitions, nous sommes donc censés jubiler du seul fait que c'est «mieux qu'avant ». Il y a même un autre « projet législatif en préparation» qui fixera les relations de travail des artistes. Ah, même ça, ce n'est pas encore fait ! Ce sera avant ou après le printemps, le bon timing 'laouarisliman@gmail.com




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)