Algérie

«Le bon vieux temps» ressuscité


«Le bon vieux temps» ressuscité
Ce fut un moment de retrouvailles et de joie qui a ravi grands et petits.Mizrana, à 30 km au nord de Tizi Ouzou, n'a pas enfanté seulement des dizaines de chouhada. Cette région boisée, située à la périphérie du massif forestier dont elle porte le nom, a donné naissance à des artistes qui ont su transmettre de la joie après l'indépendance et chanté ses heures de gloire et les peines de sa jeunesse. Même si la notoriété des artistes de Mizrana ne dépasse pas la région, d'aucuns ont gardé d'eux de merveilleux souvenirs. Un des plus connus durant les années 1970 et 1980 fut Lawnes Hammouda à qui un sympathique hommage a été rendu, il y a quelques jours.Un grand nombre d'habitants, dont de nombreuses femmes, se sont massés devant le centre sportif de proximité pour suivre, en cette douce soirée, les prestations de nombreux chanteurs anciens et nouveaux. Ils ont tenu à être présents dans un geste d'amitié pour cet homme qui a ouvert la voie à de jeunes talents. Ce fut un moment de retrouvailles et de joie qui a ravi grands et petits. La piste de danse n'a pas désempli jusqu'à une heure du matin. Tous ont reconnu le mérite de cet homme qui avait également, après son retrait de la vie artistique, dirigé l'APC de 1984 à 1989. L'occasion a été donnée à chacun de revivre «le bon vieux temps» quand le groupe artistique, dont faisaient partie Amar Hachemani, Amrouni Mohand, Lounès Acheraoui, Hakkoum Arezki ou Amar Farès, animait, en cette période d'insouciance, les fêtes de mariage de toute la région.Hommage à Da Lawnes HammoudaIls étaient venus de toutes parts ceux qu'on pouvait considérer comme les élèves de celui que tout le monde appelle Da Lawnes Hammouda. Sans grands moyens, ils étaient alors très appréciés, car à travers des mots simples ils parlaient du quotidien des gens. Da Lawnes clamait tout haut ce que tout le monde disait tout bas dans les chansons d'amour. Il était un symbole de cette génération qui avait vécu son enfance durant la guerre et était avide de voir le pays et la société faire une meilleure place à l'amour et à la fraternité.Le drapeau national flottait sur la scène offerte par la direction de la culture et de nombreuses chansons ont rappelé à l'assistance, notamment les plus âgés, les tourments de la guerre que Da Lawnes a immortalisés dans un de ses poèmes. L'APC locale a également apporté un modeste soutien. L'hommage fut ponctué de l'animation de Hocine Ouarab, un jeune comédien très apprécié, jouant dans les films tamazight, qui a apporté une note de gaieté.Un match de foot et une tombola ont été organisés. Des diplômes d'honneur ont été enfin remis aux artistes, dont certains furent, à l'exemple de Mouh Meddour dit Kaput, ou de Moh Saïk, les complices artistiques de Da Lawnes. Ce dernier, sans doute reconnaissant par tant d'égards, est remonté sur scène pour revivre lui aussi les bons moments. Mabrouk Fellak Ayisli, sa chanson fétiche, a de nouveau retenti dans ce village qui n'est plus synonyme d'insécurité.


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