Hier matin à
8h30, environ 700 étudiants de l'Institut de nutrition, d'alimentation et de
technologies agro-alimentaires (INATAA) ont tenu un sit-in, devant le siège de
l'université Mentouri.
En grève ouverte,
entamée le 3 janvier, les étudiants de cet institut ont décidé de radicaliser
leur mouvement parce que disent-ils, ils n'ont reçu aucune réponse à leurs
revendications concernant la reconnaissance de leur diplôme d'ingénieur d'Etat
par la fonction publique. Hamzaoui Farès, l'un des délégués des étudiants
grévistes, a pris attache, hier, avec notre bureau pour nous déclarer «que les
étudiants de l'INATAA viennent d'ajouter deux autres revendications à la
plateforme qu'ils ont présentée le 3 janvier dernier, à savoir une demande de
rectification de certaines confusions contenues dans les diplômes et les cartes
d'étudiants, touchant l'intitulé du diplôme qu'ils préparent.
De même que la
question de l'utilisation du budget pour le règlement des deux séminaires de
formation obligatoires que l'étudiant doit effectuer dans les entreprises
publiques, au cours de son cursus. Sur ce dernier point, le porte-parole des
étudiants déclare: «Nous voulons savoir où est passé le budget consacré aux
séminaires de formation, car depuis la création de l'INATAA, jamais aucun
étudiant n'a bénéficié des 400 DA, lui revenant de droit, pour effectuer ces
stages. Nous avons posé cette question au directeur de l'institut qui a déclaré
ignorer cette disposition».
Notre interlocuteur signale également qu'une
réunion avait été tenue, mardi 4 janvier à l'université Mentouri, regroupant
les représentants des étudiants en grève, le recteur de l'université, M.
Djekoune, le directeur de l'INATAA ainsi que le directeur régional de la
fonction publique de Constantine. Ce dernier a affirmé, à propos de la question
de la reconnaissance de leur diplôme, que l'administration de l'institut ne lui
transmet pas le cursus suivi dans le cadre de la formation, pour l'obtention du
diplôme d'ingénieur d'Etat en technologies agro-alimentaires. Il ajoute que
lors d'une seconde réunion, le recteur de l'université a lu une correspondance
qu'il a adressée, à ce sujet, au service concerné du ministère de tutelle, mais
a refusé d'en donner une copie aux étudiants.
Contacté hier, le
directeur de l'institut, M. Boudjellal , a répondu que l'administration de
l'institut a reçu, dimanche, une note émanant de la fonction publique affirmant
que les diplômés de l'institut peuvent travailler dans les secteurs du Commerce
et de l'Agriculture. « Je suis aussi convaincu que beaucoup d'autres secteurs
vont les demander», ajoute le directeur de l'INATAA. En ce qui concerne la
mauvaise gestion que lui reprochent les étudiants, M.Boudjellal s'est contenté
de répondre que, seule sa hiérarchie peut porter un tel jugement.
Enfin, le
porte-parole des étudiants, contacté une nouvelle fois, a déclaré que «l'échec
des réunions et contacts avec l'administration étant devenu patent, nous avons
décidé de poursuivre la grève jusqu'à satisfaction de nos revendications».
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Posté Le : 11/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com