Le blanchimentd'argent reste un segment difficilement maîtrisable dans la lutte contre lacriminalité financière, bien que le législateur algérien ait introduit unenouvelle loi, 05/01 du 6 février 2005, de prévention et de lutte contre cefléau. Une loiconsidérée comme un régime supplémentaire à la loi 04/15 du 10 novembre 2004. Du point de vue des magistrats français etalgériens qui se sont réunis, hier encore, à la cour de Constantine pour débattrede ce thème, le blanchiment d'argent est lié notamment au crime organisé, autrafic de stupéfiants et d'armes, aux réseaux de prostitution ou encore aufinancement du terrorisme. C'est un argent « sale » acquis de manièreillégale pour le réinvestir ensuite dans le circuit formel de l'économie. Selon Bachir Lazreg, conseiller à la chambred'accusation à la cour de Constantine et spécialiste dans les affaireséconomiques, la législation algérienne punit de 5 à 10 ans de prison fermetoute personne reconnue coupable de blanchiment d'argent. Mais, quand ce mêmeacte est aggravé, la peine se verra élevée, pouvant aller de 10 à 15 ans deprison ferme. Les banques restent la cible des professionnels du blanchiment,raison pour laquelle, estimera l'orateur, pour parer à toute opérationillicite, cette structure est dans l'obligation de s'informer sur l'identité deses clients, surtout ceux qui sont occasionnels. Les professions assujetties sont appelées àfaire des «déclarations de soupçon» lorsque les établissements financiers neconnaissent pas avec certitude l'identité du véritable donneur d'ordre d'uneopération quelconque. Dans cette même veine, dira Bachir Lazreg, àl'image de beaucoup de pays, l'Algérie a été obligée d'assouplir sa législationquant au secret bancaire pour la lutte contre le blanchiment d'argent. Et si un établissement financier refuse dedéclarer un secret bancaire, il sera passible d'une amende allant de 100 000 àun million de dinars. Sur le volet du rôle des pays de renforcer leurcoopération dans la lutte contre les mouvements de fonds mal acquis, pourfinancer le terrorisme ou le crime organisé, les magistrats ont estimé que « lapolitique intervient souvent pour ralentir et gêner les procédures judiciaires».
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Posté Le : 26/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : S Benabdelkader
Source : www.lequotidien-oran.com