Algérie

Le bilan du gouvernement au centre de la campagne de boycott de la pré



Le bilan du gouvernement au centre de la campagne de boycott de la pré
Abderrazak Makri, le président du MSP, a estimé, hier à Alger, que le dernier message du Président Bouteflika, rendu public à l'occasion de la Journée du Chahid, «intervient en retard», en précisant que «sa responsabilité aurait exigé du président de la République qu'il intervienne plus tôt pour expliquer avec exactitude ce qui se déroulait et ainsi mettre fin aux doutes, au lieu de laisser les choses pourrir et déstabiliser les institutions algériennes et porter atteinte à l'image du pays». Selon lui, ce message «aurait dû être émis à temps, pour permettre aux partis de se préparer pour la prochaine échéance électorale». En marge d'une conférence sur le bilan économique et social en Algérie, M. Makri a indiqué, en outre, que la déclaration de Hamrouche traduit «un consensus au sommet de l'Etat, mais élaboré loin des règles de la démocratie et de la transparence», en s'interrogeant si ces accords «vont servir les intérêts de l'Algérie».Les membres du groupe de la défense de la mémoire ont dressé un tableau noir de la situation économique et sociale du pays. Ce même bilan, qui se veut un véritable réquisitoire contre le programme présidentiel et, partant, celui du gouvernement, qui sera au c?ur de leur campagne de boycott des prochaines élections présidentielles du 17 avril, qu'ils escomptent organiser lors de la campagne électorale, en guise de protestation contre ce qu'ils ont appelé fermeture du jeu politique. Mais l'échéance présidentielle a entraîné une large fracture entre partisans du boycott et de la participation au sein dugroupe des 20, qui se compose des partis de l'Alliance verte (MSP, Nahda et El Islah), Jil Jadid de Djilali Soufiane, Fajr El Jadid de Tahar Benbaîbèche, FAN de Djamel Benabdesslam, pour ne citer que ceux-là, et auxquels s'est joint Ahmed Benbitour. Mais cela ne les a pas empêché de décider de coordonner leurs efforts et de s'allier pour trouver une solution à «la situation d'impasse actuelle» sur le plan socioéconomique. Un point sur lequel ont glosé à perdre haleine les intervenants au nom des partis ayant pris part à la conférence organisée hier à l'hôtel Safir (ex-Aletti) à l'initiative du MSP. Dans son allocution au ton académique intitulée «Place des hydrocarbures dans l'avenir de l'économie nationale», l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour a axé ses propos surtout sur la dépendance de l'économie nationale vis-à-vis des hydrocarbures, en insistant sur l'explosion des importations comparées à la baisse des exportations. Aussi, suggérera-t-il la mise en place d'une stratégie d'exploitation des ressources énergétiques qui encouragerait l'exploitation des énergies renouvelables, et, d'autre part, de rassurer les cadres gestionnaires qui ont perdu confiance dans leurs institutions.Abderrazak Makri s'est, lui, fendu d'une déclaration où il décrit en des termes peu flatteurs les indicateurs économiques du pays, tels que repris auprès des institutions financières internationales, dont le FMI. Il a tenu à confirmer notre dépendance des hydrocarbures, indiquant, que cette situation entraînerait une aggravation du déficit de la balance des paiements, qui ne laisserait pas beaucoup de choix aux pays. Soit, puiser dans ses réserves financières, soit recourir à nouveau à l'endettement. En parlant de gaz de schistes, le président du MSP, devait dénoncer l'accord conclu avec une entreprise française pour l'exploration des gisements en Algérie. En affirmant que si d'autres pays ont évité l'exploitation de cette ressource en raison de ses effets négatifs sur l'environnement, l'Algérie a bien conclu un contrat pour l'exploration du gaz de schistes qu'elle financera avec ses propres moyens, mais l'entreprise en question s'en est servie pour exploiter les gisements dans son pays. Il devait, enfin, s'appesantir sur les indicateurs dans divers domaines, qui placeraient le pays au bas du tableau dans nombre de domaines (santé, innovation et Internet), pour prouver l'échec des politiques publiques. A. R.




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