Algérie

Le bilan des morts s'alourdit et des tentatives pour une trêve Agression israélienne contre Ghaza


Pour le cinquième jour consécutif des raids des forces d'occupation israéliennes, le bilan des victimes palestiniennes s'alourdit. 18 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, ont été tués hier dans des raids, selon les services de santé du territoire palestinien gouverné par le Hamas.
Neuf Palestiniens, parmi lesquels sept membres d'une même famille, dont trois femmes et quatre enfants, ont été tués dans l'après-midi dans une frappe aérienne qui a détruit un immeuble de trois étages du quartier de Nasser (nord) dans la ville de Ghaza, selon un nouveau bilan des services d'urgences.
Hier matin, 10 civils ont été tués dont trois enfants, ont annoncé des sources médicales palestiniennes. «Un enfant de 18 mois a été tué et ses deux frères âgés de 4 et 5 ans grièvement blessés dans un raid israélien dans le centre de la bande de Ghaza», a déclaré Adham Abou Salmiya, porte-parole des services médicaux d'urgence du Hamas. Plus tôt dans la matinée, deux enfants âgés d'un et trois ans avaient été tués dans des bombardements sur Beit Hanoun et Beit Lahiya, dans le nord de l'enclave palestinienne, toujours selon des sources médicales.
Après avoir bombardé avant-hier des bâtiments officiels dont le siège du gouvernement du Hamas, les attaques de l'armée de l'occupation israélienne ont cette fois-ci ciblé deux centres de presse détruisant les bureaux de l'antenne en langue arabe de la chaîne publique Russia Today sans faire de victime, a indiqué la chaîne dans un communiqué.
Plus tard, ce sont les locaux de la chaîne Al Quds qui sont touchés par au moins trois frappes israéliennes blessant six journalistes, dont l'un a été amputé de la jambe, a indiqué Achraf Al Qoudra, un porte-parole des services de santé à Ghaza.
Depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Ghaza, au moins 49 palestiniens ont été tués, selon des sources médicales locales et trois israéliens avaient trouvé la mort dans des tirs de roquette en représailles. Les ripostes de la résistance palestinienne ne faiblissent pas.
Selon une source des forces de l'occupation citée par des agences de presse, au moins 766 roquettes ont été tirées sur Israël, dont 493 ont atteint le sud et 273 ont été interceptées par la batterie anti-missile Iron Dome. Hier, la résistance palestinienne a de nouveau prouvé pouvoir atteindre Tel Aviv.
Ainsi, deux roquettes tirées de la bande de Ghaza ont été interceptées hier par le système Iron Dome au-dessus de Tel Aviv, tandis que trois Israéliens ont été blessés par des projectiles près du territoire palestinien, selon des sources israéliennes.
Dans plusieurs villes israéliennes, dont Tel Aviv, les sirènes invitant la population à se réfugier dans des abris sûrs ont retenti pour le quatrième jour consécutif, créant des scènes de panique. Terrorisée et de plus en plus exaspérée par une situation sécuritaire incertaine, la population israélienne ne soutiendrait pas la prolongation de l'opération «Pilier de défense». Plusieurs manifestations contre la guerre contre Ghaza ont été organisées notamment à Tel Aviv depuis le début de cette agression.
Ainsi, Israël aurait tout intérêt à négocier une trêve avec le Hamas. Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu menaçait d'étendre l'opération, les rumeurs concernant un cessez-le-feu dans les prochains jours s'intensifiaient, d'autant que la Grande-Bretagne avait mis en garde contre une opération terrestre. Quelques minutes avant de s'entretenir avec son homologue français, Laurent Fabius, en visite hier dans la région pour négocier une trêve, le ministre israélien des Affaires étrangères,
Avigdor Lieberman, a déclaré «qu'Israël était prêt à envisager une trêve à condition que tous les groupes armés palestiniens de Ghaza stoppent leurs tirs».
Le président égyptien Mohamed Morsi s'était déjà montré optimiste de son côté samedi, évoquant des contacts avec les deux camps et «quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt». Dans la journée d'hier, un haut responsable palestinien à Ghaza a déclaré sous couvert de l'anonymat qu'une «trêve était possible dans les prochaines 48 heures».
«Il y a des discussions sérieuses en vue de parvenir à une trêve et des arrangements pourraient être trouvés aujourd'hui ou demain (dimanche ou lundi)» selon des agences de presse.
Le secrétaire général de la Ligue arabe à Ghaza mardi
Alors que les Etats-Unis ont de nouveau exprimé leur soutien à l'Etat hébreu, la Ligue arabe a annoncé à l'issue de la réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères samedi au Caire que son secrétaire général, Nabil Al Arabi, conduira une délégation ministérielle à Ghaza en signe de solidarité avec les Palestiniens mardi.
Selon le communiqué de l'organisation, les ministres arabes ont aussi établi une commission pour examiner «l'utilité de maintenir l'engagement des Arabes à proposer l'initiative de paix arabe comme un choix stratégique». Ainsi, le Comité de l'initiative arabe de paix a été chargé de revoir la position arabe sur le processus de paix avec Israël. En 2002, des pays arabes avaient proposé à Israël une reconnaissance diplomatique en échange d'un retrait de tous les territoires occupés et d'un accord équitable sur la question des réfugiés palestiniens.
Le communiqué a aussi appelé les pays arabes à cesser toute démarche de normalisation des liens avec Israël, conformément à des décisions antérieures de la Ligue.
Durant ladite réunion, l'Algérie a appelé la communauté internationale et le Conseil de sécurité de l'ONU «à assumer leurs responsabilités pour faire cesser immédiatement l'agression israélienne barbare contre la bande de Ghaza et mettre un terme à cette escalade dangereuse dans une région où la situation est déjà fortement dégradée en raison du blocus inique qui lui est imposé».
Le Liban a quant à lui appelé les pays arabes à prendre des mesures politiques et économiques contre Israël. «Les pays arabes doivent geler leurs contacts, rappeler leurs ambassadeurs et suspendre les accords avec Israël», a déclaré le chef de la diplomatie libanaise lors de ladite réunion.
Mais le travail diplomatique des pays arabes a été jugé «utile mais pas suffisant» par un autre pays de la région, à savoir l'Iran. «Les pays de la région doivent envoyer des armes aux Palestiniens pour combattre Israël», a ainsi déclaré hier le président du Parlement iranien, Ali Larijani, cité par l'agence officielle Irna. «Les Etats-Unis et l'Occident envoient des armes au régime sioniste. Pourquoi dès lors ne faudrait-il pas envoyer des armes à la Palestine'», a-t-il ajouté, tout en rappelant la position de certains pays arabes en faveur de l'armement de «l'opposition» syrienne.
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