Il nous arrive à
tous, tous les jours que Dieu fait, de plus en plus, de nous retrouver
confrontés à un choix épineux ; ce choix est lié à la propagation du vice, du
mal, de la traîtrise et de la manipulation destructive et au combat que nous
nous devons de mener contre vent et marée.
En fait, ce mal
qui gangrène la société de manière générale est lié à la perte de repères
nobles de la société. Dans un environnement où les passes-droit deviennent Roi,
où les corrompus deviennent des repères de réussite, et où les honnêtes gens
s'enferment chez eux pour ne pas subir, on se retrouve devant des nébuleuses où
les plus mauvais se regroupent, se renforcent et font la Loi, en l'absence des
gens biens, éparpillés dans la société, et retranchés dans leurs opinions et
dans leurs actes. Les politiques parlent de retrait de la société civile. C'est
bien plus grave. La corruption n'est plus un fléau mais un phénomène de
société. Ce n'est plus un système de régulation permettant de faire marcher
certaines marionnettes pour faire de la figuration civile ou même populaire,
mais un virus bien ancré qui a détruit le dernier rempart protégeant les bases
mêmes de la société et des relations humaines telles que connues de nos
ancêtres.
«Errejla, En'nif,
El'mabda'a»
Aujourd'hui un fils de famille n'est fils de
famille que s'il a réussi à se placer (argent, postes, contacts), peu importe
la manière. Le blanchiment d'argent s'est structuré et s'est transformé en
blanchiment de réputation. Les autres, ceux qui ont optés pour les principes,
la bonne éducation, sont des « pauvres », n'ayant pas encore compris les
nouvelles règles du jeu. Avoir des enfants de 14 ans qui conduisent des 4x4 est
un signe de bonne réputation, voir son fils prendre le bus est un signe
d'échec. On ne se pose même plus la question des origines de la « réussite
sociale », du « d'où tiens-tu cela », c'est démodé.
L'Université subit le même sort que partout
ailleurs avec pour adversaire supplémentaire le rôle qu'elle est censée jouer
en société, celui d'élite. Elle dérange donc doublement. Les mafieux qui
gangrènent la société se sont infiltré dans les rangs universitaires. Il y a
l'Enseignant « par conviction » et l'Enseignant « par accident », qui recherche
des positions aux Å“uvres sociales pour des billets gratuits pour la Tunisie ou
l'Espagne et compléter son salaire de pauvre, des enseignants syndicalistes
juste pour avoir un logement vite fait bien fait, des enseignants en symbiose
avec des administrations à réformer juste pour avoir des postes de
responsabilité rémunérés, et j'en passe des stages et des heures
supplémentaires.
Ils ne sont pas nombreux, mais ils sont
organisés. Ils se serrent les coudes. Ils coopèrent. Ils sont visibles, ils
s'affichent avec fierté. Et pire que cela, ils se reconnaissent entre eux comme
se reconnaissent certains politiques pourtant de partis différents, dans
l'idéologie et dans le « programme ».
Et le pire, c'est qu'ils se sont érigés en
référence, pour détruire l'Honneur des Enseignants dignes qui sont
quotidiennement brisés dans leur volonté de construction, humiliés dans les
rapports qu'on les obligent à avoir avec des étudiants de moins en moins élèves
et de plus en plus maîtres, à cause entre autre d'associations estudiantines
malheureusement déviées de leurs objectifs réels (de représentativité dans les
franchises universitaires) pour être affecté de manière satellitaire à des
partis politiques en mal de représentativité dans la société, ou au cas échéant
à des administrations en mal de moyens de pressions et de contrôle officieux,
afin de « marquer » les dissidences et les oppositions.
Ces Enseignants dignes subissent aussi le
déséquilibre qui s'installe avec de plus en plus de férocité dans les rapports
d'équilibre au niveau des instances universitaires (comités et conseils
scientifiques, conférences régionales, comités pédagogiques…) et où la loi de
l'éthique et du sérieux est outrepassée pour des règles d'équilibre, ou le
besoin de satisfaire le critère de qualité de formation est remplacé par le
besoin suffisant de satisfaire le nombre, la « stabilité des flux » et le pacte
de coopération des clans.
N'ouvre pas un
magister qui veut !
Ne peut prétendre au professorat qui veut
(certains voient régulièrement leur dossier refusé pour des « pièces manquantes
», disparues pendant les transferts assurés pourtant par leurs collègues !). «
Gagnons les étudiants, quitte à travestir les règles », « brisons l'enseignant
honnête, qui représente un risque de dérapage et d'instabilité» « faisons et
défaisons la réputation des uns et des autres au gré des besoins du clan et de
l'axe du mal ». Ils sont alors soit « vendeurs de modules et de notes », soit
harceleurs sexuels ». Un « Chercheur Permanent a même aboutit à des
statistiques effarantes déclarant que 40% (à peu près, on en est plus aux
virgules près) des enseignants harcelaient les étudiantes », oubliant que les
enseignantes représentent près de 60% de la masse enseignante, et oubliant le
quota des étudiants « mâles ». Ceci implique une moyenne de 10 filles par
enseignant minimum ! A cette échelle, ce ne sont plus des promotions mais des
harems !! Et le pire, c'est que bien que le fléau est réel, et dénoncé par les
enseignants soucieux de leurs images et conscients de l'effet dévastateur de
cette épidémie, ce sont souvent les complices de cette perversité qui
l'exploitent pour abattre les adversaires du vice. Et avec la complicité de la
société devenue friande des scoops sales et vils. J'ai personnellement assisté
à des réunions devenues coutumes où des citoyens de tout bord (taxieur, employé
de banque, administrateurs,…) citent cette catégorie pour avilir les autres,
sans prendre aucunement le temps de faire la séparation du bon et du mauvais.
Quant on veut noyer son chien, on crie à la rage !
Il faut noyer les gens de bien. Ils sont trop
dangereux, et leur reflet n'est que nuisible pour les autres. Un banquier
corrompu, ce n'est pas grave, il a de l'argent. Un politique véreux, c'est
acceptable, il a des contacts, mais l'enseignant chercheur, l'élite, qui
d'office gagne le label de représentant de l'intelligence et du respect, non,
lui il faut le salir et le gangrener, l'user jusqu'à la mort. Ou mieux si
possible, le déclasser dans une société rentière et marchande, l'appauvrir et
le mettre en situation de soumission perverse. Le pire, c'est que pour cela on
peut même exploiter des enseignants infiltrés dans son environnement justement
pour générer cette « opposition redressante », dans le sens péjoratif du sens.
«Kada l'Fakr an
Yakouna Koufr»
Cette dernière société voit alors l'enceinte
universitaire à travers les yeux pervertis des pervertis de la société,
dénigrant chaque jour que Dieu fait l'Elite, la Cause, le Principe, pour avilir
ce qui peut l'être et rendre conforme ce qui ne l'est pas en salissant ce qui
brille encore pour faire de la saleté la référence unique d'une société en mal
de repères.
Cette semaine, j'ai rencontré un Dinosaure de
l'Enseignement, enseignant à l'ENSET d'Oran, frisant la retraite, repère
reconnu en France, ennemi à abattre dans son pays, combattu parce que voulant
défendre l'éthique. Certes, il paraissait usé par l'age. Mais la Force que j'ai
vue dans ses yeux m'a donné une énergie que je pensai presque éteinte. Et là je
me suis rappelé une vieille règle cybernétique, du combat du bien contre le
mal. Le mal a beau être multiple, il demeurera qualitativement plus faible que
la Force de la Justice véhiculée par la plus petite minorité en position de se
défendre. C'est aussi cela la Justice Divine. Le Mal frappe Fort et Meurt. Le
Bien est endurant et survit.
« Youmhil oua la
Youhmil »
Et rien que pour çà, pour ses Dinosaures, les
Jeunes d'aujourd'hui se doivent de reprendre le flambeau et de ne jamais au
grand jamais perdre confiance. Ils ont déjà gagnés, même si les autres ne le
savent pas encore.
Question à 1 Dinars : Lorsque les Gens Sales
auront définitivement Sali tous les Gens du Bien, Qu'adviendra-t-il du Mal ?
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Posté Le : 23/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sidi Ahmed Benlazaar
Source : www.lequotidien-oran.com