En effet, alors qu'ils vaquaient paisiblement à leurs occupations dans cette cité sauvage, qu'elle ne fut leur surprise de voir déferler un véritable torrent venu de nulle part. Il a fallu l'arrivée des sapeurs-pompiers et l'assèchement de l'eau qui avait inondé les espaces entre les centaines de baraquements d'infortune pour que le calme revienne dans les esprits. Mais ce n'est pas pour autant que la sérénité réintègre ces lieux où la promiscuité, la misère et la débauche se côtoient sans jamais se lasser. Le bidonville, qui relève de la commune de Sayada, n'en est pas à sa première inondation. Ce qui est nouveau, c'est pourquoi tout le monde avait été pris de court. C'est que le phénomène surgit en plein été, en l'absence de pluie ou d'orage.
Une période, en principe, paisible pour ces centaines de familles. Mais c'était sans compter avec les infidélités du réservoir d'eau potable situé en amont et dont le système de trop-plein s'était grippé, libérant un véritable déluge sur les habitations en contrebas. C'est tout naturellement que les eaux submergeront le bidonville installé en zone inondable. Durant le Ramadhan, le même phénomène s'est produit dans la nouvelle ville de Kharrouba où un réservoir de l'ADE s'est mis à déborder provoquant un déluge dans cette zone fragile et accidentée.
Après les pénuries d'eau et les fuites occasionnées sur le réseau urbain, voilà que les grands ouvrages se mettent à cracher la précieuse eau du Gargar. Nul ne peut imaginer ce qu'il en sera lorsque les 200 000 m3 de l'eau du dessalement seront disponibles. Â
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Posté Le : 29/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Alim
Source : www.elwatan.com