On dépense et verse la peinture, sans compter. Faute d?arguments en béton, certains esprits « éclairés » essayent, par le récurrent discours démagogique, d?inscrire cette effervescence dans le cadre du programme relatif à l?amélioration du cadre de vie. Or la vérité est toute autre. Cette vaste opération de bichonnage de l?artère principale, notamment et qui se poursuit même le week-end, rentre dans le cadre des préparatifs inhérents à la visite du président de la République, prévue pour ce mois-ci. Personne n?est contre l?embellissement de Aïn El Fouara devant se parer de ses plus beaux atours pour bien accueillir Son Excellence. Mais être constamment et éternellement aux petits soins avec les mêmes espaces ne faisant à plus forte raison l?objet que d?un « maquillage » superficiel et onéreux de surcroît est une supplémentaire couleuvre très difficile à avaler. Le hic dans l?histoire, c?est qu?on fait, à Sétif, les choses à moitié. Les routes des façades « replâtrées » sont gondolées. La réhabilitation de ces incontournables itinéraires est renvoyée aux calendes grecques. Tancés par moult maux, les autres espaces « loin des yeux, loin du c?ur » prennent leur mal en patience. Heureusement que les braves éboueurs, qui méritent un coup de chapeau, veillent aux grains, en bravant quotidiennement l?incivisme de leurs concitoyens responsables de la casse. La boulitique bouliticienne, avec 5 longues années de mise en disponibilité, reprend, à la faveur des prochaines échéances électorales, du service. Les politicards qui se sont installés à Alger, reviennent au bled et reprennent, soudain, le contact avec le petit peuple qui dit au fond de lui-même : « Faqou ! On n?est plus dupes. » Heureusement que ce faux et lugubre décor est orné par l?embellie de l?Entente qui fait oublier aux hautes plaines sétifiennes ses contrastes et paradoxes ?
Posté Le : 04/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com