Le bélier de combat Russy cédé à 75 millions de centimes !

Qui l'aurait cru ' L'imbattable bélier de combat bougiote, dénommé Russy, dont Horizons avait déjà rapporté les péripéties à ses lecteurs, a été vendu pour le prix de 75 millions de centimes ! Russy, qui a suscité l'admiration des connaisseurs et des spectateurs lors de joutes organisées aussi bien à Bejaïa qu'en d'autres lieux du territoire national, en plus de la joie et de la fierté procurées à chacune de ses innombrables victoires, a donc aussi rapporté un joli pactole à son propriétaire. En fait, c'est bien la première fois qu'un bélier, fut-il de combat, est vendu à un ce prix astronomique. L'acquéreur est un passionné algérois qui a conclu le marché la semaine dernière. Il était si résolu à acheter Russy que sa proposition était simple. « Dites toutes les conditions que vous voulez », a-t-il lancé, raconte Hakim, qui précise que c'était son frère qui a conduit la transaction. « Nous nous sommes concertés, bien entendu, et l'on a finalement accepté de céder notre Russy pour la somme de 75 millions de centimes. Jamais au grand jamais un bélier n'a rapporté une telle somme. » Hakim n'en revient pas encore : « C'est incroyable ! », répète-t-il, précisant que les montants les plus élevés atteints tournent autour de 30 millions de centimes. » Difficile de ne pas accepter une enchère aussi alléchante, même si cela provoque une petite déchirure sur le plan sentimental. « C'est avec un pincement au c?ur et les larmes aux yeux que nous avons vu partir notre bélier », raconte Hakim. « Personnellement, je n'ai pas voulu le voir s'en aller. Je m'étais trop attaché à cette bête qui faisait pratiquement partie de la famille. » Russy va se battre la semaine prochaine à Guelma. Mais ce sera désormais pour la gloire d'un autre maître. Hakim, encore un peu tristounet de cette séparation aussi inattendue que pécuniairement avantageuse, s'est déjà lancé dans un autre challenge. Il entraîne un nouveau bélier de combat. Le nouveau « gladiateur » s'appelle Wahshy. « Contrairement à Russy, qui est une bête calme, Wahshy est plus méchant. J'allais l'appeler « Taliban », mais j'ai finalement préféré le nom de Wahshy, à cause de son caractère agressif », explique-t-il. Hier, Bejaïa a accueilli des combats de béliers, mais Wahshy n'a pas participé. Il n'est pas encore prêt. « J'en suis encore à son entraînement. Il a des potentialités, mais il me faut d'abord l'endurcir. »