Le battement d'une aile de moustique Point Zéro : les autres articles

D'abord Jules, ensuite Sam. Allain de son nom pour le premier, est Franco-Camerounais. Bacile de son (faux) nom pour le second, est Israélo ou Egypto-Américain. Deux individus qui, à travers la Toile, ont mis en colère les Algériens par une rumeur autour de la mort du président-prophète et un extrait de film autour du Prophète de l'islam. A distance, ces deux étrangers ont allumé des feux dans des régions très inflammables, aux sous-sols emplis de gaz naturel. Les réactions ne se sont bien sûr pas fait attendre ; le premier a été traité de «sale nègre» ; le second de «sale juif».
Aucun rapport avec la première phrase du nouveau Premier ministre, «il faut nettoyer le pays», entamant sa mandature sur l'hygiène, l'assainissement des espaces publics et la guerre contre les décharges. Mais. Comme à El Frine où un mur avait été construit sur la RN44, on ne se bat plus pour les libertés ou la représentativité, mais pour l'environnement et contre la pollution des lacs d'El Tarf. Ou comme à Lakhdaria, avant-hier, où s'est déclarée une émeute pour exiger le transfert de la décharge. Ou encore comme à Adekar, il y a quelques jours, contre deux militaires qui ont «salement» harcelé une jeune femme pour «salement» tabasser ensuite le frère qui s'est interposé.
Il y a dans l'hygiène, mentale et environnementale, un nouveau moteur qui, pour les prochaines élections de novembre, pourrait mieux fonctionner que l'islamisme opportuniste, le nationalisme affairiste et le démocratisme de strapontin. M. Sellal, en ex-ministre de l'Eau, l'a déjà noté, car le redoutable moustique de Rouiba est né des eaux usées et fait quotidiennement des victimes. Tout comme les travailleurs de la zone industrielle ont déserté leurs usines, tous les grossistes de Semmar ont fermé boutique,
avec le risque d'une rupture sérieuse de la chaîne alimentaire. Demain, la première émeute nationale environnementale '