Algérie

«Le bas titre inonde le marché»


«L'Etat a déserté le terrain depuis une dizaine d'années, et il est maintenant difficile de remettre les choses en ordre», se désole-t-il. Il en veut pour preuve les grandes quantités de bijoux en or de bas titre disponibles sur le marché, alors que le titrage légal est de 18 carats. Tout en estimant que l'entreprise Agenor a dévié de sa vocation, celle de réguler le marché de l'or en Algérie, le même responsable note qu'en raison de l'anarchie qui prévaut actuellement sur le marché, «beaucoup d'artisans ont quitté la profession et les ateliers sont en train de fermer à  tour de rôle». Ils ont ainsi laissé place au commerce informel et à  l'écoulement d'une marchandise, souvent douteuse, provenant de Turquie et d'Italie. Entre autres facteurs qui ont conduit à  cette situation, Kamel Seddiki cite la non-disponibilité de la matière première servant à  la fabrication de bijoux, la fluctuation du prix de l'or, l'imposition d'une TVA sur une base qui fluctue et la prolifération du marché informel. Le prix du lingot d'or est actuellement de plus de 5 millions de dinars, auquel vient se grever la TVA de 17% et le droit de poinçon de 40 DA par gramme. Il n'en demeure pas moins que pour les particuliers, «l'achat de l'or reste toujours une tradition et un fait de société. Consciemment ou inconsciemment, le métal jaune est considéré chez nous comme une valeur refuge», souligne M. Seddiki. Malheureusement, ajoute-t-il, «nous avons constaté, ces derniers temps, que beaucoup de personnes se séparent de leurs bijoux et les vendent pour un peu d'argent afin de boucler les fins de mois difficiles».                     
 
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