Le barreau d'Oran célèbre la Journée nationale de l'avocat

Fidèle à ses rites, le Barreau des avocats d'Oran a choisi, cette année encore, une manière « silencieuse », sans commune mesure avec les réjouissances collectives ni avec les conférences stéréotypées, de fêter la Journée nationale de l'avocat, coïncidant avec la commémoration de l'assassinat de Maître Ali Boumendjel, fervent militant du FLN, qui fut exécuté (défenestré, selon certaines versions historiques), le 23 mars 1957, après avoir subi les plus horribles et odieux sévices dans les geôles du tortionnaire Aussaresses, 43 jours durant.Les robes noires du Barreau d'Oran, par le biais de leur conseil de l'ordre, ont préféré commémorer cette journée symbolique par un acte de bienfaisance, d'humanité, à destination des enfants cancéreux du centre anti-cancer de Misserghine et ceux de la pouponnière d'Oran. L'action a consisté en un don matériel fait par les avocats, au profit de ces malheureux chérubins : des micro-ordinateurs, plusieurs lots de jeux, des produits de toilette et d'hygiène pour bébés, des articles scolaires et d'éducation pré-scolaire, ainsi que des cadeaux divers. La marchandise, objet d'offrandes, déposée dans les locaux du siège du Bâtonnat, devrait être remise aux deux établissements destinataires, dès aujourd'hui, où elle sera distribuée aux enfants concernés, a précisé, hier le bâtonnier, d'Oran, Maître Ouahrani El-Houari. Profitant, par ailleurs, des spectacles dédiés aux enfants, au Théâtre régional d'Oran ‘Abdelkader Alloula', en cette période de vacances, le Barreau va, également, offrir des spectacles à un groupe d'enfants du centre anti-cancer de Misserghine, qu'il se chargera, lui-même, de transporter par bus, indique, encore, le bâtonnier.« En vivant ses passions et en réalisant ses rêves, l'enfant trouve une énergie supplémentaire pour se battre contre la maladie. Parce que la maladie bouleverse tout l'univers familial. Les parents et la fratrie vivent, dans la majorité des cas, les rêves aux côtés de l'enfant. C'est l'idée, toute simple, de notre action, en tant que membres de cette société, envers ces enfants, les nôtres», tient à souligner M. Ouahrani.Il y a deux années, à l'occasion de la même Journée nationale de l'avocat, on s'en souvient, le Bâtonnat avait fait don de sang, à l'appel de son conseil de l'ordre, soit « la meilleure manière, du moins la plus symbolique, de commémorer l'anniversaire de l'assassinat de notre confrère feu Maître Ali Boumendjel, qui donna sa voix et son sang pour l'Algérie », pour reprendre M. Ouahrani.