Le barrage de Sekfaka, fleuron des installations hydrauliques de la région de Laghouat

La wilaya de Laghouat a bénéficié depuis l'indépendance, de plusieurs installations hydrauliques, dont la plus importante, reste sans conteste le barrage de Seklafa.
D'une capacité de 42 millions m3, cet ouvrage dont les travaux de réalisation ont été évalués à 5 milliards DA, permet l'approvisionnement en eau potable de 12 communes des régions sud de la wilaya, et offre des possibilités certaines d'irrigation, dès le début 2013, d'une surface agricole de 12.000 hectares.
Il existe, entre autres grands ouvrages retenus pour Laghouat, un projet de barrage de transfert de Kheneg Sidi Brahim, dans la commune de Gueltat Sidi Saad, qui offre une capacité de stockage de 4 millions m3 et assure l'irrigation d'une superficie agricole de 500 ha, ainsi qu'un projet de petite retenue, dans la commune d'El-Beida, susceptible de stocker un volume de 55.000 m3 a-t-on appris auprès de la direction ressources en eau (DRE) de la wilaya.
Les travaux se poursuivent, en outre, a une "bonne cadence , pour la concrétisation, à travers le territoire de la wilaya, de cinq retenues collinaires d'une capacité de stockage globale de 1,2 millions m3 d'eau. A cela s'ajoute la réception récente de 6 structures similaires d'une capacité de 657.000 m3, précise la même source.
Une station d'épuration à Bordj Senouci, dans la commune de Laghouat, d'une capacité de 49.000 m3/jour a été également réceptionnée pour un fonctionnement plus efficace en matière d'assainissement au bénéfice d'une population locale de 250.000 habitants.
La réalisation de cette station a nécessité une enveloppe de 1,6 milliard DA et devrait, après traitement des eaux, assurer l'irrigation d'une surface agricole de 900 hectares. Ces installations ont été par ailleurs, renforcés par le lancement d'une station d'épuration dans la commune d'Aflou, et de quatre bassins de lagunage d'une capacité globale de traitement de 49.000 m3/ jour.
Bond qualitatif dans l'alimentation en en eau potable
L'alimentation en eau potable a enregistré, durant les dix dernières années, un bond qualitatif avec un taux de mobilisation d'eau en constante augmentation jusqu' à atteindre une capacité de stockage de 10.000 m3, permettant un approvisionnement moyen de 185 l/jour d'eau par habitant et un taux de raccordement estimé à 94%.
Depuis l'indépendance, le taux de raccordement au réseau d'assainissement, en constante progression, s'élève à 97% grâce à l'extension du réseau global qui a dépassé le million de mètres linéaires, pour servir plus de 486.000 foyers à travers le territoire de la wilaya.
Ces programmes s'ajoutent aux nombreuses autres réalisations dont a bénéficié la wilaya depuis l'indépendance, dont 128 forages, un réseau d'adduction et de distribution de 1.025 km et la mobilisation de 126.000 m3 d'eau pour l'AEP des populations au niveau des régions urbaines et rurales.
467 puits d'irrigation agricole, 10 périmètres agricoles et l'extension du système d'irrigation traditionnel (foggaras), dans la commune d'El Assafia ont également été réalisés.
Le plan d'action de la DRE, fait en outre état de la valorisation des anciens systèmes d'irrigation, la réhabilitation et la restauration des sources de la ville de Laghouat et des ksour avoisinants, l'aménagement de fontaines, la réalisation de 7 réservoirs inféro-flux au niveau des zones steppiques et pastorales, ainsi que de 20 puits pastoraux dans la région Sud de la wilaya.
Les autres actions menées, dans le cadre de développement des activités agricoles, portent sur la réhabilitation des barrages, dont ceux de Tadjemout, Sidi-Makhlouf, Oued-Morra, El-Ghicha, Hadj-Mechri et Taouiala.
7 stations de relevage et de 6 autres d'épuration sont par ailleurs programmées dans le cadre de la stratégie d'exploitation à des fins agricoles des eaux usées traitées, à travers des techniques modernes.
Le secteur de l'hydraulique assurait au lendemain de l'indépendance des missions d'exploitation des eaux superficielles à des fins d'irrigation agricole et d'abreuvage ainsi que la réalisation de puits et de réservoirs.
Avec l'émergence des compétences nationales en la matière formée dans les universités et les instituts de l'Algérie indépendante, il connut un développement conséquent illustré par des opérations d'envergure sur le terrain au profit exclusif de la communauté nationale.