Algérie

Le barrage de Beni Haroun attend «son événement national»



« Nous sommes encore dans une phase d'inventaire des informations pour établir les données du cadastre hydraulique», a déclaré, hier, le directeur de l'agence du bassin hydrographique constantinois-Seybouse-Mellège, M. Kherraz, en marge de la tenue de la rencontre-débat organisée au complexe culturel Malek Haddad de Constantine, en présence de représentants du ministère des ressources en eau et du secteur de l'hydraulique, des domaines et du cadastre de plusieurs wilayas de l'Est. A l'ordre du jour de cette rencontre figurent un état des lieux de l'élaboration du cadastre hydraulique, l'examen des modèles de bases de données régionales sur l'eau et enfin les procédures de domanialisation.

Faisant un bref historique de cette notion introduite en Algérie dans les années 1995/96 quand le ministère de l'Equipement de l'époque avait mis en place ce qu'on a appelé «la nouvelle politique de l'eau», cet ingénieur a indiqué que «nous débattons aujourd'hui la seconde étape de cette politique.

Ce qui est déterminant à l'heure actuelle c'est l'intégration dans le plan national des bases de données récoltées au niveau régional. Il s'agit aussi de faire le point sur ce qui a été fait, de ce qui reTistes, a complété le directeur d'exploitation du barrage de Beni Haroun, M. Lemanaa Azzedine, il est de la plus haute importance de connaître la délimitation de notre domaine».

Prenant l'exemple de l'ouvrage qu'il gère, «le plus grand barrage d'Algérie», précise-t-il, «cela va nous aider à connaître l'étendue et les limites de notre propriété». Le barrage dispose d'un bassin versant qui fait quand même 71366 km2, a-t-il expliqué. La retenue normale est de 5000 hectares de terres inondées. C'est une mer et c'est donc un domaine cadastral très important, poursuit-il.

Profitant de l'opportunité, nous l'avons interrogé sur l'état actuel de ce barrage et M. Lemanaa a déclaré que celui-ci connaît un taux de remplissage de 95%. «S'il y aura une pluviométrie favorable, nous pouvons atteindre sa capacité maximale, qui est de 960 millions de m3, dans les jours à venir.

Ce sera alors un événement national qui nous permettra aussi de mieux distinguer le domaine public hydraulique». Revenant au sujet du jour, le directeur du barrage de Beni Haroun a annoncé qu'il allait faire des propositions pour, d'une part, mieux faire ressortir les biens cadastraux hydrauliques, ensuite prendre les mesures pour les protéger contre toutes les formes de pollution agricole, industrielle ou ménagère. «Le but final est d'arriver à protéger les biens publics hydrauliques contre toute forme d'agression», a-t-il conclu.




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