Le volume d'eau du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, a atteint récemment sa capacité de stockage maximale estimée à un milliard de mètres cubes, a indiqué, samedi, le directeur des ressources en eau, Idriss Boukhari.Les récentes précipitations, a souligné le DRE, ont contribué à soutenir le volume d'eau de ce grand ouvrage hydraulique, le septième en Afrique en matière de capacités de stockage.
Selon l'un des ingénieurs du barrage de Beni Haroun, le niveau d'eau de cet ouvrage dépassait de quelques centimètres le point 200 d'où le déversement naturel du surplus du volume d'eau qui permet de se débarrasser de certaines impuretés présentes dans cet énorme milieu aquatique. L'opération du rejet d'eau excédentaire du barrage de Beni Haroun s'est poursuivie au cours des dernières années durant la période entre les mois de février et d'octobre de chaque année, a-t-il dit, ajoutant que la capacité maximale de stockage de cet ouvrage a atteint le seuil requis «tardivement» cette année en raison du manque de précipitations, selon la même source.
Le barrage de Beni Haroun, qui alimente en eau potable 5 millions d'habitants dans 6 wilayas dans l'Est du pays, demeure le plus grand complexe hydraulique en Algérie, inauguré par le président Abdelaziz Bouteflika en 2004.
Le barrage de Béni Haroun, un «nouveau couloir» pour les oiseaux migrateurs
Le plus grand ouvrage hydraulique d'Algérie avec un volume total de un milliard de m3, le barrage de Béni Haroun de Mila accueille de plus en plus d'oiseaux migrateurs renforçant ainsi ses chances d'être classé zone humide dans la cadre de la convention Ramsar du 2 février 1971.
Depuis plusieurs années, ce plan d'eau accueille deux ou trois nouvelles espèces, et le dénombrement de 2018 «a permis d'observer un fait exceptionnel, huit nouvelles espèces», selon la Conservation des forêts. Ces espèces reflètent «l'accroissement de l'attrait du barrage de la population avifaune migratrice», a attesté Mme Manal Henich, cadre du bureau de biodiversité de la conservation des forêts. Actuellement, 12.530
oiseaux ? soit 96 % du total dénombrés ? ont été observés dans la région du barrage de Béni Haroun et huit nouvelles espèces d'oiseaux ont été observées à travers les différents plans d'eau de la wilaya de Mila où 17.401 oiseaux migrateurs ont été recensés dans le cadre du dénombrement hivernal international des oiseaux d'eau 2018, révèles les données de la Conservation des forêts.
Parmi les nouvelles espèces accueillies à Mila en grand nombre, on compte la sarcelle d'été, la sarcelle marbrée, le chevalier cul blanc, le chevalier aboyeur, le bécasseau minute, le bécasseau variable et le gravelot à collier interrompu.
Observation du 1er chevalier arlequin
Sur le plan d'eau du village Benboulaïd, au sud de la wilaya, la cellule d'observation des oiseaux de la conservation des forêts a repéré le premier individu du chevalier arlequin, une espèce jamais observée auparavant, a souligné Mme Henich qui a considéré que «le changement climatique a eu un impact sur la migration des oiseaux vers cette partie orientale du pays». Aussi, la cellule a dénombré une importante population du grand cormoran, estimée à près de 7.000 individus concentrés notamment autour du barrage de Béni Haroun, selon le cadre du bureau de biodiversité de la conservation des forêts.
Signe de disponibilité de conditions propices d'hivernage, la wilaya a accueilli d'importants groupes de fuligules nyrocas notamment à Ghar Slim sur le barrage de Béni Haroun avec un total de 348 individus, a-t-elle souligné, notant que cet oiseau protégé est menacé d'extinction en raison du recul de ses populations. 37 espèces avifaunes migratrices ont été au total répertoriées sur les plans d'eau de Mila en plus de nombreuses espèces endémiques qui y nichent et se reproduisent.
En dépit des efforts déployés par les équipes de dénombrement réparties sur sept zones, l'étendue des plans d'eau de la wilaya notamment du barrage de Béni Haroun, occupant une aire de 7.700 hectares et un cours de 37 km, empêche un recensement exhaustif de la population avifaune de la région. En plus de Béni Haroun, Mila compte deux autres barrages en l'occurrence Sidi Khelifa et Grouz ainsi que quatre retenues collinaires.
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Posté Le : 25/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R R
Source : www.lnr-dz.com