Le baromètre Autour de la rencontre cinéphile

Le Festival du film amazigh, le 13e du genre, démarre ses activités aujourd'hui même dans la ville des Genêts. Beaucoup de monde est attendu, assurément, pour assister à cette manifestation culturelle qui ne cesse de croître et de se développer. Le public cinéphile ou en voie de l'être aura à c'ur de découvrir les récentes productions cinématographiques amazighes qui renseigneront, à coup sûr, sur le degré de maturité atteint dans l'image, celle-là même qui crève l'écran sous d'autres cieux. Même si on est loin de ce qui se produit ailleurs, il n'en sera moins intéressant de suivre le regard de nos réalisateurs à travers leurs 'uvres inédites qui cadrent avec la réalité du moment. Le festival sert en tout cas de baromètre à toutes ces réalisations qui naissent souvent dans la douleur puisque la production cinématographique relève du parcours du combattant dans notre pays. La décision de maintenir définitivement le festival à Tizi Ouzou après avoir été itinérant consacre son ancrage dans une région qui lui vaut d'énormes succès tant organisationnels que logistiques. Il n'y a rien de tel, en effet, que de prôner une stabilité à même d'assurer une gestion plus rationnelle et adaptée à un environnement connu, et qui lui est favorable. C'est d'autant plus vrai que des communes limitrophes vivront au rythme des projections des films retenus par le festival. Les populations des localités comme Tigzirt, Bouzeguene, Larbaâ Nath Iraten, Boghni, Oued Aïssi et Draâ-Benkhedda sont, en effet, conviées à assister à une partie de l'événement. Pour celles et ceux qui veulent plus, ils peuvent, bien entendu, se déplacer au chef-lieu de wilaya pour s'imprégner de la température qui prévaut avec notamment des tables rondes animées par d'illustres personnages venus d'Algérie et d'ailleurs sans oublier les contacts qui peuvent être noués sur place. Dans le même registre, il faut savoir que le village de Bousemghnoun, dans la wilaya d'El Bayadh, sera présent à Tizi-Ouzou à travers ses enfants avides de prendre part aux ateliers qui y sont programmés. A l'international, les Berbères de Siwa (Egypte) sont également conviés à prendre part au festival. Gageons que cette édition nous fera valoir des satisfactions avec un niveau de production meilleur que la précédente, motif supplémentaire, s'il en est, pour redorer le blason d'un cinéma en plein essor.