Algérie

Le baril sur un plateau


Le Brent, qui avait laissé des plumes la semaine dernière qui s'est achevée le 21 mai, en terminant à 66,44 dollars, s'est remarquablement repris dès lundi passé pour passer au-dessus de la barre des 68 dollars. Un plateau sur lequel il semble vouloir s'installer, n'ayant franchi la barre des 70 dollars que de façon éphémère le 18 mai tout en accusant un léger recul, hier. Le baril de Brent s'échangeait à 68,19 dollars vers 14h45, cédant ainsi 30 cents par rapport à la séance de la veille. Les cours du pétrole restent focalisés sur l'évolution des négociations sur le nucléaire iranien. Les réactions vont bon train à ce propos. «Le pétrole brut rebondit, mais reste prudent face au flux iranien probable» d'or noir, a indiqué Avtar Sandu, analyste de Phillip Futures. «Pour la semaine à venir, tous les regards seront tournés vers l'évolution des négociations nucléaires à Vienne», ont renchéri les analystes d'ING. Les Etats-Unis, qui ont mis sous embargo le pétrole iranien, ont indiqué dimanche n'avoir pas encore vu de signes concrets d'une volonté de Téhéran de «faire le nécessaire» pour se conformer à l'accord international sur le nucléaire iranien et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines. «La question à laquelle nous n'avons pas encore de réponse est de savoir si l'Iran, en fin de compte, est prêt à faire le nécessaire pour se conformer de nouveau à l'accord», a souligné le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken sur la chaîne de télévision CNN. Les marchés pétroliers continuent de surveiller l'évolution des négociations entre les Etats-Unis et l'Iran à Vienne pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et pour lever les sanctions américaines sur la République islamique. Ce qui n'est vraisemblablement pas encore le cas. Il faut noter que La production actuelle iranienne, qui est de 2,1 millions de barils par jour, bondirait à 3,8 millions de barils chaque jour, dans le cas où l'embargo qui frappait Téhéran est levé. 1,7 million de barils que le marché pétrolier aura du mal à absorber, sans conséquences négatives sur les cours. Une épée de Damoclès à laquelle s'est greffée la pandémie de la Covid-19 qui plombe des pays gros consommateurs, rouages incontestables de la relance. Ce qui est le cas de l'Inde qui connaît une explosion de cas de contamination et de décès record et à un degré moindre du Japon, troisième et quatrième plus grands consommateurs de pétrole. Pour avoir un ordre d'idées, il faut savoir que l'Inde consommait plus de5 millions de barils par jour, ce qui la plaçait au troisième rang, derrière les Etats-Unis et la Chine. Cela peut-il compromettre la marche en avant du baril' «Les gains du pétrole devraient rester plafonnés jusqu'à ce que l'Inde et le Japon, les troisième et quatrième plus grands consommateurs de pétrole, prennent un tournant dans leur lutte contre le virus», a affirmé Sophie Griffiths, responsable de la recherche au Royaume-Uni et dans la région Emea pour le courtier en ligne Oanda. Les cours de l'or noir semblent par contre être portés par au moins deux facteurs: la reprise de la consommation en Chine et aux Etats-Unis, où la pandémie semble s'essouffler et surtout la décision des membres de l'Opep+, de n'ouvrir que prudemment leurs vannes, depuis le 1er mai. Il faut rappeler que le 9 avril 2020, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour pour stopper le plongeon des prix et de procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août, jusqu'à fin décembre 2020 puis 7,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier avant qu'elle ne passe à 7,05 millions b/j en mars. 350000 barils par jour ont été mis sur le marché depuis le 1er mai jusqu'à fin juin. Une décision sur laquelle s'arc-boute le baril...
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)