Algérie

Le baril "stresse" l'Algérie



Le baril
img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140115-17.jpg" alt="Le baril "stresse" l'Algérie" /Les cours de l'or noir pourraient craquer sous la pression d'une offre mondiale importante.Les récentes déclarations du Premier ministre et les propositions faites par les partenaires sociaux, l'Ugta en particulier (voir L'Expression du 12 janvier), pour donner un nouveau souffle à l'économie nationale en matière de production des hydrocarbures, d'investissements, mais surtout pour leur extraction par rapport à l'addiction à leurs exportations doivent se traduire sur le terrain sans délai.Le constat a été établi. Le patron de l'Exécutif avait déjà sifflé la fin de la partie. «L'Algérie veut donner une impulsion déterminante à son économie pour (...) la rendre plus performante, moins fragile et moins sensible aux chocs externes», avait déclaré Abdelmalek Sellal lors de la tenue de la 15ème tripartite qui s'est tenue le 10 octobre à Alger. Les facteurs ont été identifiés. Le déclin confirmé des gisements d'hydrocarbures dont celui de Hassi R'mel, plus important champ gazier du pays, explique en partie la baisse des exportations de ce secteur-clé de l'économie nationale. Rien de rassurant si on se réfère à sa répercussion sur les recettes pétrolières et par conséquent, la balance commerciale. «L'Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l'année en cours un excédent commercial de 10,22 milliards de dollars (mds-usd), contre 20,42 mds durant la même période de 2012...» soit une baisse de près de 50% alors que «les hydrocarbures... ont constitué l'essentiel (96,72%) des ventes du pays à l'étranger les 11 mois de 2013» avait annoncé, le 21 décembre 2013, le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Des chiffres certes déjà connus ressassés, mais qu'il est utile et pratiquement incontournable à rappeler, car ils constituent des repères et des arguments irréfutables pour prendre le pouls d'une économie qui a fait du pétrole son unique oxygène.La hausse des prix qu'a connue une catégorie de lait, de ses dérivés et la tension qu'elle a provoquée sur celui en sachet sont venues rappeler à notre bon souvenir combien l'Algérie demeure étroitement chevillée aux exportations pour assurer l'approvisionnement de sa population en produits de première nécessité. Un phénomène attribué à la flambée des prix de la poudre de lait sur les marchés internationaux par le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et le nouveau directeur général de l'Onil (l'Office national interprofessionnel du lait) Fethi Messar. Une justification qui met surtout en exergue les carences de la production nationale. Il n'est plus permis aujourd'hui de continuer à botter en touche.La conjoncture du marché pétrolier ne joue pas en faveur de l'Algérie alors que sa dépendance par rapport à ses exportations d'hydrocarbures la fragilise davantage. «L'équilibre budgétaire requiert des niveaux de prix des hydrocarbures supérieurs à 112 dollars le baril», avait prévenu Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller de la Banque d'Algérie au mois de juillet 2012. A quels niveaux se situent-ils actuellement' Le baril de Brent de la mer du Nord qui s'échangeait hier à 106,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres reste à peu près au même niveau que ceux du 25 octobre 2013 tandis que le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en février qui affichait 92,13 dollars, à l'ouverture à New York accusait un recul de quelque 5 dollars pour la même période de référence. Et les lendemains qu'annoncent-ils' «En plus d'une perspective maussade pour la demande après les faibles données sur l'emploi américain, l'augmentation de l'offre pèse sur les prix (du brut). La Libye, par exemple, a été capable d'augmenter sa production à 600-650 000 barils par jour, soit deux fois plus qu'en décembre», estiment les économistes de Commerzbank.Un facteur qui viendrait s'ajouter à la volonté des Américains de voir s'écrouler les prix du brut pour relancer leur machine économique. «Une forte baisse du prix du pétrole de l'ordre de 50% serait une des routes qui pourrait permettre à l'économie mondiale de repartir» selon Jean-Jacques Netter, spécialiste de l'économie mondiale et des marchés financiers (vice-président de l'Institut des libertés, un think tank français). L'objectif est-il réalisable' «Le développement du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis, en diminuant leur dépendance par rapport au Moyen-Orient, fait partie de cette stratégie», affirme cet expert. Le bonheur des uns pourrait faire le malheur des autres. L'Algérie ne pourrait résister trop longtemps à un tel choc.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)