Algérie

Le baril sanctionne l'Algérie



Le baril sanctionne l'Algérie
La Banque mondiale annonce une croissance globale de 2,6% pour cette année et autour des 4% en 2016 et en 2017.La BM a revu à la baisse la croissance du pays (0,7%) par rapport à ses prévisions faites au mois de janvier dans lesquelles elle tablait sur une hausse du Produit intérieur brut (PIB) de 3,3%. Cela devrait être nettement mieux pour les deux années à venir. «La Banque mondiale prévoit pour l'Algérie une croissance globale de 2,6% en 2015 et de l'ordre de 4% en 2016 et en 2017» rapporte une dépêche de l'APS datée de jeudi qui a fait référence au rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales de l'institution de Bretton Woods publié le même jour. Des pronostics qui rejoignent les projections faites au mois d'avril par le Fonds monétaire international.La chute des cours pétroliers «pose un problème particulier aux pays exportateurs de pétrole dont la plupart sont aussi confrontés à de sérieux problèmes de sécurité (Libye, Irak et Yémen), ou disposent d'une capacité d'amortissement économique limitée (Iran, Irak)» souligne le document de la Banque mondiale en citant les pays de la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient). La dégringolade des prix du pétrole ne profite pourtant pas aux pays importateurs de pétrole de cette région. Pourquoi'«Les effets positifs potentiels de la baisse du pétrole «sont partiellement annulés par les effets de contagion provenant des pays fragiles de la région, notamment sous la forme de problèmes de sécurité et d'une diminution des envois de fonds de leur diaspora» expliquent les rédacteurs du rapport de la BM. En ce qui concerne l'Algérie, l'horizon demeure apparemment bouché au moins jusqu'à la fin de l'année en espérant une hausse significative des cours de l'or noir. L'économie nationale qui reste chevillée à ses exportations d'hydrocarbures qui lui assurent plus de 95% (chiffre officiel) de ses revenus en devises souffre terriblement de l'effondrement des prix du pétrole alors qu'elle doit faire face à des importations massives tout en affichant une production insuffisante tous azimuts (blé, lait, légumes secs, fruits et légumes, viandes, poissons...).Des ingrédients qui risquent de faire exploser le couvercle de la marmite. Une sorte de siège qu'elle peut tenir grâce au fabuleux bas de laine, de près de 200 milliards qu'elle s'est constitué lorsque le baril battait record sur record et en ayant recours à fond de régulation des recettes (dont le but est de gérer les excédents budgétaires). Deux «mécanismes», sérieusement rognés par la chute des revenus pétroliers, qui servent aujourd'hui de pare-feu. Les institutions de Bretton woods avaient déjà lancé par le passé des mises en garde vers les pays exportateurs de pétrole de la région Mena les conseillant de tirer profit des niveaux élevés de pétrole pour diversifier leur économie.Les perspectives des pays exportateurs de pétrole de la région Mena «tournent principalement autour des prix du pétrole et la croissance mondiale, étant donné que tous les risques majeurs de la croissance mondiale impliqueraient une baisse des prix pétroliers» avait prévenu le FMI. Les dépenses publiques dans cette catégorie de pays dont l'Algérie «ont augmenté à un tel niveau qu'une baisse importante des prix de pétrole pourrait miner leur situation budgétaire et mettre en péril la croissance et les investissements en cours dans leur secteur des infrastructures» avait souligné le Fonds monétaire international dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié à l'occasion de la tenue de son assemblée annuelle qui s'était tenue du 9 au 12 octobre à Tokyo au Japon.La «prémonition» n'a apparemment pas été entendue.




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