Algérie

Le baril ne se mettra pas à la diète



Le baril ne se mettra pas à la diète
C'est plutôt une bonne nouvelleSi le mois sacré est synonyme de jeûne, l'or noir a montré un certain appétit, en ce premier jour de Ramadhan, qui confirme qu'il n'a pas l'intention d'interrompre sa marche en avant.L'Algérie accueille cette année cet événement dans un contexte particulier. Celui de l'effondrement des prix du pétrole qui a mis à mal ses recettes en devises. Il n'est donc pas question de faire la fine bouche lorsqu'ils bondissent aussi légèrement soit-il. Les prix du pétrole ont franchi à nouveau la barre symbolique des 50 dollars. Et c'est plutôt une bonne nouvelle lorsque l'on sait que la loi de finances est confectionnée sur la base d'un baril à 37 dollars. Le différentiel alimente le Fonds de régulation des recettes que l'on dit en voie d'épuisement. Pas de quoi pavoiser certes. Mais faute de grives il faut manger des merles. En attendant des jours meilleurs. La conjoncture actuelle indique que l'horizon obstrué serait en voie de se dégager. Le baril ne se mettra pas à la diète en ce mois de Ramadhan. Si le mois sacré est synonyme de jeûne, l'or noir a, en effet, montré un certain appétit, en ce premier jour de Ramadhan, qui confirme qu'il n'a pas l'intention d'interrompre sa marche en avant. Hier vers 10h30 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août se négociait à 50,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, enregistrant une hausse de 46 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance réalisait un gain de 44 cents pour s'échanger à 49,06 dollars, dans les échanges électroniques. Le coup de pouce est venu du billet vert même si le nombre des puits de pétrole aux Etats-Unis qui ont interrompu leur déclin avaient quelque peu contrarié le redressement des cours de l'or noir. «Un dollar faible tire habituellement les cours à la hausse mais le bond des prix du pétrole vendredi après-midi a été rapidement contrebalancé par le dernier décompte des puits en activité annoncé par le groupe privé Baker Hughes», soulignait Tamas Varga, analyste chez PVM. L'espoir de les voir soutenir cette cadence renaît. Pour l'Algérie, cela représente incontestablement une bouffée d'oxygène. Les Algériens auraient, bien entendu, aimé ouvrir leurs portes à ce mois béni sans craindre des lendemains difficiles qui ont pour comble de s'accompagner d'une flambée des prix qui ne trouve d'explications que dans cette voracité affichée par des spéculateurs de tout poil et des commerçants dont l'esprit mercantile s'aiguise davantage durant les trente jours de jeûne marqués par une surconsommation exceptionnelle. C'est pratiquement le même scénario qui s'écrit tous les ans avec de surcroît cette crise financière qui, à long terme, menace de mettre l'Algérie sur la paille. Cette situation délicate a poussé ceux qui sont impliqués dans la gestion des affaires de la nation (gouvernement, patronat, Union générale des travailleurs algériens) à prendre des initiatives pour sortir l'économie nationale de son addiction au secteur des hydrocarbures. A diversifier l'économie nationale portée à bout de bras par ses exportations de pétrole et de gaz qui à elles seules assurent plus de 95% de ses recettes en devises. Ce qui a, dans un passé pas si lointain, permis à l'Algérie de constituer un bas de laine de près de 200 milliards de dollars ainsi qu'un Fonds de régulation des recettes de plus de 5000 milliards de dinars lorsque le baril planait au-dessus des 100 dollars. Des cagnottes qui se sont sensiblement effritées depuis que les exportations des hydrocarbures et les cours du pétrole ont dégringolé. Le moment est venu de rompre avec ce type d'économie «prédatrice». Le consensus est désormais scellé autour d'un nouveau modèle de croissance économique. Une rédemption qui ne pourra se réaliser que si le baril fait preuve d'un fort appétit. C'est cette volonté qu'il vient d'afficher en ce début de mois de jeûne...


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)