Algérie

Le baril de brent file vers les 60 dollars



L'année 2019 commence bien pour les cours du pétrole qui sont à nouveau sur une tendance à la hausse, comme le confirme le niveau atteint hier vers 11h00 GMT (12H00 HEC), sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, où le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 58,61 dollars en hausse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de vendredi.Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février était également en hausse gagnant 1,29 dollar à 49,25 dollars. Plus tôt le matin, les cours du pétrole étaient orientés déjà à la hausse, en Asie, puisque vers 03h15 GMT, le baril de WTI, référence américaine du brut, pour livraison en février, gagnait 65 cents à 48,61 dollars dans les échanges électroniques alors que le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, prenait 64 cents à 57,70 dollars. Les observateurs ont noté que les cours de l'or noir attaquaient ainsi, lundi, leur cinquième séance consécutive de hausse, permettant au brut d'effacer la majeure partie des pertes qui avaient marqué les dernières semaines de 2018.
Le brent est passé successivement par les hausses de 3,7% lundi dernier, puis de 1,1% mercredi, 1,7% jeudi et 3,4% vendredi, et donc de nouveau 1,9% à 58,5 dollars vers 11h, hier. C'est un bond de 16,2% que les spécialistes ont noté depuis le récent plus bas du brent à 50,36 dollars le 24 décembre dernier. Ils expliquent que les cours du pétrole avaient profité vendredi d'un regain d'appétit pour le risque après des signes encourageants pour la croissance mondiale en provenance de Chine et des Etats-Unis. En effet, vendredi, le Brent s'était apprécié de 1,11 dollar et le baril de WTI avait grimpé de 87 cents.
Les cours ont notamment profité des bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis -312.000 emplois créés en décembre, un sommet depuis dix mois- qui donnent raison à ceux qui accusent les marchés d'avoir surréagi sur l'état de l'économie américaine. Une croissance économique américaine soutenue implique une plus forte demande en brut, ce qui fait monter les prix. Les cours ont également été encouragés par les propos du patron de la Fed Jerome Powell qui a assuré que la Banque centrale serait «patiente» sur les taux d'intérêt. Lors d'une conférence à Atlanta (Géorgie), M. Powell a affirmé que face à l'inflation modeste et aux «inquiétudes» des marchés vis-à-vis d'un ralentissement économique, la Fed serait «patiente en évaluant comment l'économie évolue».
Les investisseurs sont également rassurés par le lancement de discussions à Pékin entre Américains et Chinois pour tenter de tourner la page de la guerre commerciale. «Davantage d'emplois que prévu ont été créés en décembre aux Etats-Unis, ce qui a boosté le S&P 500 et les prix du brut», a déclaré Stephen Innes, analyste chez Oanda. Tout cela contribue à atténuer les inquiétudes de ceux qui pensaient que les baisses de production annoncées par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et par ses partenaires début décembre ne seraient pas suffisantes, seules, pour relancer les cours.
Par ailleurs, Amir Hossein Zamani-Nia, vice-ministre iranien du Pétrole en charge des affaires internationales et du commerce, cité par l'agence de presse Shana, a déclaré que le nombre d'acheteurs potentiels de pétrole iranien s'est accru, malgré les menaces américaines. Il explique ce fait par la nature concurrentielle du marché et la cupidité croissante pour plus de rentabilité.


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