Algérie

Le baril de Brent a frôlé les 120 dollars



Les cours du pétrole montaient, hier, sans trop s'approcher, toutefois, de leurs sommets de la veille, les inquiétudes sur la perte de l'offre russe étant contrebalancées par l'espoir d'un accord à venir sur le nucléaire iranien.Dans la matinée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai gagnait 1,58% à 112,21 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril prenait 2,02% à 109,85 dollars.
Après une semaine de hausse effrénée (+20% environ pour les deux références), les prix reprenaient un peu leur souffle. Mais dans l'après-midi, les cours du pétrole accéléraient de nouveau leur hausse, le brut américain gagnant plus de 5% en réaction aux inquiétudes sur l'approvisionnement en énergie en provenance de Russie à cause des sanctions visant le géant pétrolier et gazier.
Le contrat rapproché de Western Texas Intermediate coté à New York se situait à 113,36 dollars vers 15h20 GMT, en hausse de 5,24%. Le Brent de la mer du Nord à Londres prenait 4,72% à 115,67 dollars, dans un contexte de forte volatilité, faute de vision claire des conséquences du conflit entre la Russie et l'Ukraine sur les approvisionnements.
"Cette progression prouve à quel point les marchés sont sensibles à la simple idée que le manque d'offre s'aggrave un peu, avec la crainte de sanctions qui viseraient directement les exportations russes d'énergie", commente Han Tan, analyste chez Exinity.
Pour l'instant, les sanctions économiques de l'Occident évitent le secteur russe de l'énergie, mais les acheteurs se sont détournés de cette source de brut, craignant un nouveau tour de vis. Jeudi, le baril de Brent avait frôlé le seuil de 120 dollars. Un seuil jamais atteint depuis 2012.
Selon les chiffres publiés, mercredi, par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière contrairement aux attentes et les réserves stratégiques ont encore diminué.
Durant la semaine achevée le 25 février, les stocks de brut américain se sont repliés de 2,6 millions de barils à 413,4 millions, alors que les analystes s'attendaient à ce qu'ils gonflent quasiment d'autant.
Les Etats-Unis ont aussi à nouveau puisé dans leurs réserves stratégiques, en baisse de 2,4 millions de barils. Ce tirage continu sur les réserves stratégiques fait partie de la stratégie du président Joe Biden depuis novembre pour lutter contre la hausse des prix qui s'est installée depuis plusieurs mois.
Le président américain a annoncé, mardi, que les Etats-Unis allaient débloquer 30 millions de barils de pétrole provenant des réserves stratégiques, soit la moitié de la quantité décidée par les pays membres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
L'Opep, pour sa part, a décidé, mercredi, de poursuivre sa stratégie d'ouverture progressive des vannes. En effet, l'Alliance a convenu, lors de sa 26e réunion ministérielle, d'augmenter la production pétrolière totale de l'alliance de 400 000 barils par jour en avril prochain.
L'Opep+ estime, dans un communiqué, que "la volatilité actuelle n'est pas due à des changements dans les fondamentaux du marché, mais à des développements géopolitiques". Les fondamentaux du marché pétrolier et les perspectives font ressortir que le marché est "bien équilibré", souligne le communiqué.

M. R.


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