Algérie

Le baril dans le flou



Le baril dans le flou
Le batil tangue au gré des prixLes cours s'affichaient malgré tout au-dessus des 56 dollars hier à Londres.Le baril a besoin d'être réchauffé. La vague de froid qui sévit actuellement en Europe et aux Etats-Unis pourrait être à l'origine de ce coup de pouce salvateur.«Les niveaux observés ces derniers jours sont tout de même parfois 15 à 20°C en dessous des normes de saison entre le Wyoming, le Dakota ou le Montana. Au petit matin, ces températures peuvent descendre sous les -20°C, voire parfois -35°C sur certaines localités du Wyoming (Casper)», soulignent les bulletins météo. Au Canada le mercure est descendu à moins de 30 degrés. L'Europe grelotte et affiche des températures polaires. - 30 en Pologne et jusqu'à -33 en Serbie. La France, la Turquie... ne sont pas épargnées Cela pourrait donner un coup de fouet à la consommation de fioul domestique. L'hiver surtout lorsqu'il s'annonce aussi rigoureux que celui de cette année est synonyme d'une augmentation de la demande. Il n'est pas impossible que cela se produise. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, le chaud et le froid vont bien ensemble. Pas de panique donc. Cette panne affichée au premier jour de cotation des prix du brut a d'infimes probabilités d'être annonciatrice de leur déclin. Les cours de l'or noir s'affichaient malgré tout au-dessus des 56 dollars à Londres, en cours d'échanges, s'interrogeant encore sur l'efficacité de la baisse de la production décidée par l'Opep et ses alliés. Selon certains experts les exportations de la République islamique d'Iran et la production américaine auraient contribué à cette situation. «De nouvelles informations parues ce week-end mettent les prix sous pression. Selon des données de presse, l'Iran commence à écouler ses réserves, et aurait vendu 13 millions de barils conservés sur des navires en décembre», ont rapporté les analystes de PVM. Hier vers 12h30 à Alger, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 56,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, affichant une baisse de un dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) se négociait à 53,09 dollars et lâchait 90 cents pour la même journée de référence. Il persiste des interrogations, voire des craintes de ne pas voir l'accord historique d'Alger qui a été scellé le 28 septembre 2016 en marge du 15ème Forum international de l'Energie qui a débouché, le 10 décembre à Vienne en Autriche, sur une décision des pays Opep et hors Opep de diminuer leur production de près de 1,8 million de barils par jour de ne pas être appliqué par tous. Cet accord avait permis aux prix du pétrole de s'envoler pour atteindre leur plus haut niveau depuis 18 mois. Certains pays sont sous la lorgnette des analystes. «L'Iran a affirmé que le pays respecterait l'accord, et limiterait ses exportations de 200.000 barils par jour en janvier», a signalé Enrico Chiorando analyste chez Love Energy. «L'Irak s'est engagé à respecter son quota, mais le gouvernement régional kurde n'a jamais dit qu'il adhérerait à la baisse de 210.000 barils par jour. Nous nous attendons donc à ce que l'Irak produise 50.000 barils par jour de plus qu'annoncé», ont annoncé les analystes de PVM. C'est dire que l'on est encore loin de la sérénité dont a besoin le marché pour qu'il puisse répondre aux objectifs que se sont fixés l'Opep et ses alliés qui n'ont pas lésiné sur leurs efforts pour qu'il puisse se rééquilibrer. Une montée au créneau est apparemment nécessaire. Elle doit passer par une opération de communication éclatante qui peut ôter le flou entretenu autour du baril par ceux qui ont intérêt à voir ses prix évoluer à des niveaux qui minent les pays producteurs, à commencer par l'Algérie.


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