Algérie

Le baril au petit trot



Le baril au petit trot
Les cours de l'or noir qui donnaient l'impression de vouloir s'envoler ont demandé à souffler hier...Les lendemains de fête, on a la gueule de bois. Le baril ne semble pas déroger à la règle. Les prix du pétrole avaient terminé sur les chapeaux de roue dans le sillage de la décision «historique» qui a sanctionné le Sommet informel de l'Opep qui s'est tenu le 28 septembre dans la capitale algérienne devenue pour la circonstance capitale mondiale de l'or noir. Ils gagnaient 2,38 dollars à New York et 2,72 dollars à Londres.Une spectaculaire remontée qui les rapprochait inexorablement de la barre symbolique des 50 dollars. Allaient -ils oser le saut' Hier vers 11h00, heure algérienne, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 48,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en retrait de 95 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 65 cents à 47,18 dollars.A New York, aux environs de12h00 à Alger, le cours du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, s'affichait à 48,00 dollars pour grignoter quelque 17 cents. Quelle est la cause de cette baisse de régime' «Un des facteurs freinant les prix est le scepticisme autour de la capacité de l'Opep à répartir l'objectif déclaré de production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour en des quotas nationaux lors de sa réunion ordinaire de novembre», indique une note des analystes du second groupe bancaire allemand, Commerzbank. Il va falloir attendre sans aucun doute d'autres signaux pour retrouver le rythme de croisière de mercredi.Les cours de l'or noir qui donnaient l'impression de vouloir s'envoler ont finalement demandé à souffler en attendant probablement plus de détails sur la concrétisation de l'accord conclu le 28 septembre. Les investisseurs restant prudents sur les détails et la faisabilité de l'accord trouvé par les membres de l'Opep pour limiter leur production d'or noir, font remarquer les médias spécialisés. «La perspective d'une baisse de la production a probablement peu de chances de se matérialiser dans les semaines à venir», estimaient les analystes de Saxo Banque. «Avant de tirer des conclusions hâtives, il est prudent d'attendre la mise en oeuvre concrète des décisions prises à Alger», ajoutaient-ils. La déclaration du ministre russe de l'Energie a donné du grain à moudre aux partisans de l'échec de la réunion d'Alger qui n'ont pas parié un kopeck sur sa réussite éclatante. «Nous parlons de maintenir les niveaux (de production) qui ont été atteints.Mais savoir à quel niveau, c'est encore en discussion...»,a déclaré Alexandre Novak. Certains observateurs ayant interprété ses propos pour faire planer le doute sur la faisabilité de l'accord d'Alger.Les spéculations à nouveau vont bon train. «Le gros de la baisse de production devrait aller à l'Arabie saoudite, mais avec un budget déficitaire de plus de 100 milliards de dollars, le pays n'est pas en position de faire une croix sur les revenus du pétrole», boursicotait Stephen Brennock, analyste chez PVM. Côté Opep on est décidé à entretenir la dynamique insufflée lors du sommet d'Alger et de ne pas baisser les bras pour ne pas laisser au marché le loisir de n'en faire qu'à sa tête. «Nous allons continuer à travailler avec nos équipes techniques pour arriver à Vienne, à des résultats qui continuent dans le même horizon, afin de ne pas laisser le marché faire tout son travail, puisqu'il nous a quand même déçus les deux dernières années», a déclaré le ministre équatorien des Affaires étrangères, Guillaume Long, dont le pays a soutenu la position algérienne, tout le long des tractations qui ont marqué le rendez-vous d'Alger. Rendez-vous en novembre en Autriche.


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