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Le Barça remporte le Clasico et s'envole : Real Madrid-FC Barcelone 0-3


Il n'y a donc pas eu de miracle. L'équipe la plus en forme a remporté le clasico, et inutile de rappeler que ce n'est pas le Real Madrid. Dominés 3-0 par un Barça plus que jamais hors de portée (14 points d'avance en Liga).Dans une rencontre aux deux visages, c'est le Barça qui a su faire la différence face au Real. Les catalans ont offert une prestation cohérente.
Ce samedi, le Barça s'est imposé pour la troisième fois consécutive au Santiago Bernabeu, reléguant le Real Madrid, qui compte un match en moins, à 14 points de distance. Ce succès des partenaires de Lionel Messi était difficile à imaginer au vu de la première période. Dominés, sans trop de rythme d'un point de vue général, hormis par le biais de Paulinho, le club catalan a su profiter de l'approche du Real Madrid en seconde période pour renverser le cours du match. Aligné à la place d'Isco dans un rôle focalisé sur l'annhilation de Sergio Busquets, Mateo Kovacic a changé de dynamique, se focalisant sur Messi et c'est le plan de jeu supposé du club madrilène qui a vacillé, étant bien plus neutre qu'en première période. Les déficits du Barça 2017-2018 sont connus, du manque de profondeur, à la dépendance très accrue envers le duo Messi-Alba, mais l'équipe dirigée par Ernesto Valverde possède un atout qu'on aurait eu du mal à considérer au vu de l'histoire globale du Barça : elle se construit à travers ses limites.
Le Barça est conscient qu'il ne va pas dominer les matches comme par le passé, et a presque toujours, historiquement, fait la différence en s'appuyant sur ses forces. Celui-ci est différent. Les résultats du club sont en adéquation avec son standing mais surtout, demeurent cohérents avec les différents déroulements des matches. Ce Clasico contre le Real Madrid n'a pas été une exception. Bien aidé par un Real Madrid en manque de confiance totale devant le but, le Barça a construit sa victoire à travers quelques individualités d'un niveau supérieur, comme Sergio Busquets et Sergi Roberto. Le premier a su centraliser des séquences de possession utiles afin de gérer le rythme de la rencontre ; le second, lui, a été un élément important afin de donner plus d'amplitude au jeu, comme le prouve sa passe décisive sur l'ouverture du score de Luis Suarez.
En conférence de presse d'après-match, Ernesto Valverde a résumé le pragmatisme actuel de son Barça par une phrase pleine de sens : "Beaucoup de fois vous dépendez d'un détail, d'un succès. Notre intention est toujours de faire que la statistique soit de notre côté." Dans cette optique, la lecture générale est en faveur du Barça : 55% de possession, 11 tirs cadrés contre 5 et un total de passes plus accru (586 contre 452 côté madrilène).
Si ce succès pourrait être analysé sous le prisme de Lionel Messi, encore une fois décisif au Bernabeu, il doit aussi mettre en lumière le travail opéré par Ernesto Valverde depuis son arrivée au Camp Nou cet été. Sans Neymar, avec un Dembélé pas encore prêt et privé d'un Umtiti devenu une référence, l'ancien entraîneur de l'Athletic Bilbao a su donner de la confiance à Vermaelen, qui enchaîne les prestations de bonne facture sans se blesser, sans oublier d'ajuster quelques changements tactiquement. Toutefois, la plus grande force reste une adaptation générale aux circonstances, même dominé, même privé du ballon, le Barça est capable de faire le dos rond et, par la suite, exploiter les défauts des adversaires.
Le Barça est fidèle à ce qu'il a toujours été depuis l'entame du possible cycle de Valverde : il connaît ses propres limites, s'accomode du contexte et parvient, quasiment toujours, à faire une différence.
Les résultats obtenus par le club catalan sont présents au niveau de la forme et les victoires, par essence, parviennent à conférer une grande confiance au groupe. Avec un Suarez revenu d'entre les morts, un Messi toujours là, le Barça 2017-2018 paraît prêt à lutter pour les titres. Sans doute son plus grand accomplissement quand on pense à l'état dans lequel il était après la déroute en Supercoupe d'Espagne contre le Real Madrid.

Zidane: "Dans les moments compliqués, le Real réapparaît toujours"
Les merengues n'ont cependant pas abdiqué en championnat. C'est du moins ce qu'a expliqué Zinédine Zidane après la rencontre.

Quelle analyse faites-vous du déroulé du match '
Nous avons bien débuté, nous avons eu des opportunités de marquer mais nous ne l'avons pas fait. Ensuite, nous avons commis une erreur qui leur a permis de marquer et tout s'est compliqué. Le deuxième but nous a fait mal physiquement. C'est une défaite qui fait mal, c'est sûr mais c'est comme ça.

Regrettez-vous le choix tactique d'aligner Mateo Kovacic, coupable sur l'un des buts '
Pas du tout. Je suis là pour choisir, prendre des décisions et je ne regrette rien. En première période, si nous avions marqué, le match aurait été différent. Je sais que demain je vais prendre des coups (dans la presse) mais cela ne change rien à ce que je vais faire et penser. C'est ma décision et je l'assume de toutes mes forces. Nous sommes touchés, moi le premier, mais cela ne change rien. Nous allons continuer, nous allons maintenant passer un peu de temps en famille et nous reviendrons plus forts, j'en suis convaincu.

Êtes-vous inquiet de la forme actuelle de votre équipe '
Nous ne sommes pas si mal, c'est d'ailleurs pour ça que cette défaite fait encore plus mal. Mais le football change rapidement. La dernière fois que (les Barcelonais) sont venus, on aurait dit qu'ils étaient au fond du trou (2-0 en Supercoupe d'Espagne) parce que beaucoup de gens le disaient, et maintenant c'est notre tour d'être au fond du trou. Mais c'est le football, il faut l'accepter. Tout est beau quand on gagne, quand on perd on est en colère. Cela fait partie de notre travail. Je ne peux pas être content de la manière dont nous avons perdu. Mais je suis avec mes joueurs, ce qu'ils ont fait jusqu'à présent est phénoménal.

Avec autant de retard sur le Barça, le Real a-t-il fait une croix sur son titre de champion d'Espagne '
Nous allons aller de l'avant. Tout le monde peut penser que la Liga est pliée mais je ne le pense pas et l'entraîneur adverse non plus. Nous allons continuer notre travail parce que l'année écoulée n'a pas été si mauvaise.

Comment peut-on rebondir après un tel revers '
C'est un moment compliqué, critique, pour nous aujourd'hui, c'est sûr. On est très déçus et affectés. Je suis là pour prendre des décisions, composer l'équipe et j'assume mes choix. C'est sûr et certain. Là on a une semaine pour rentrer chez nous, ne penser à rien d'autre qu'au repos, et après on va revenir encore plus fort. On va recharger les batteries, on sait que tout cela est très long. Dans les moments compliqués, le Real réapparaît toujours.
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