A l'annonce du vainqueur, il n'y avait presque plus de suspense mais il en restait quand même un peu. Dans ce genre de situations, il subsiste toujours un petit doute. Il y a ceux qui s'accrochent encore à l'espoir de voir la consécration de leur favori même si les prévisions ne sont pas bonnes pour lui, même si aucun indice ne mène à leur fantasme. Il y a ceux qui soutiennent mordicus que le vainqueur « annoncé » par les fuites n'est finalement pas celui qu'on croit. Il y a ceux qui soutiennent que tout est cousu de fil blanc, le gagnant a déjà été choisi loin du processus de désignation, du vote des journalistes qui comptent pour du beurre et de critères de sélection qui ne sont que poudre aux yeux. Pour ceux-là, et ils ne manquent pas toujours d'arguments, tout se décide par les puissants, tout se décide par les puissances de l'argent. Il y a les résignés, et ce sont parfois les mêmes, qui ne se font plus d'illusions, si tant est qu'ils s'en aient fait un jour : leurs favoris n'auront jamais les faveurs des décideurs. Ils ont pour eux le talent intrinsèque, la vertu et la pureté du jeu. Les autres ont la finance, la force médiatique et la force tout court. Il y a ceux qui « savent » et sont d'accord parce qu'on ne peut pas contester à un grand sa victoire. Et ceux qui gagnent sont toujours des grands, a fortiori quand il s'agit du plus grand. Il y a Messi et les autres, qu'ils disent, a fortiori quand Cristiano est hors course. Il y en a qui soutiennent que ce n'est pas le cas mais les vainqueurs ont toujours raison. Il y a cet immense sentiment d'injustice largement partagé. Robert Lewandowski. Plutôt double, puisque pour beaucoup - trop, peut-être - de monde, le Polonais du Bayern vient de subir son second hold-up. Oui, l'argent et sa puissance ne sont pas une vue de l'esprit. Lewandowski n'est pas un joueur... sexy, il est trop discret et il manque de « charisme ». Il affole les statistiques sur le terrain mais n'affole pas les réseaux sociaux. Il n'affole pas les sponsors, surtout. Des Algériens, il y en a dans toutes les catégories. Il y a les contents, les sachants, les perspicaces, les résignés et les indignés. Mais il y a surtout ceux qui ont fantasmé. Pour Ryad Mahrez qui n'avait aucune chance mais ils lui en ont donné quand même parce qu'il est des leurs. Il y a Mohamed Salah qui n'avait pas plus de chance que Mahrez mais en avait quand même une parce qu'il est... arabe ! Deux grands joueurs auxquels personne n'a pensé comme Ballon d'Or en dehors de leurs « frères ». Il y a enfin Benzema. Il est français mais un peu des « nôtres », n'est-ce pas ' Il y a enfin Messi, qui n'affole plus grand-chose sur le terrain. Mais on n'a pas encore tout décroché. Il faut attendre alors, mais c'est fatigant d'attendre.S. L.
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Posté Le : 01/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Slimane Laouari
Source : www.lesoirdalgerie.com