Algérie

Le bac mathématiques et une jeunesse décidée


Les résultats de réussite du dernier examen du baccalauréat accordent la part belle aux mathématiques. Des syndicalistes avec un argumentaire à priori objectif font la fine bouche face à la moyenne basse dérogatoire de 9,5 décidée par les responsables. Ils ne tiennent pas compte cependant de la pénible période induite par la pandémie qui a déréglé la vie du monde entier. Qu'à cela ne tienne, l'examen cette année s'est déroulé sans les débiles intempérances vécues dans le passé. Contrairement aux années précédentes, il est à retenir que les candidats ne se sont pas bousculés pour les options littéraires et de la philosophie.Le fait est d'une significative importance car il est indicateur d'une prise de conscience heureuse de la part d'une jeunesse décidée de s'inscrire dans la réalité de la vie. On décèle que pour elle le baccalauréat n'est plus un diplôme d'ornement, ni une attestation virtuelle ne servant qu'à une reconnaissance sociale aléatoire ni comme une couronne symbolique pour parader. Le message est d'une clarté indéniable. En accordant des lettres de noblesse aux mathématiques, il rend compte d'un pragmatisme nouveau avec lequel s'arme dorénavant la jeunesse pour affronter la vie. A observer l'échignement dont elle fait preuve dans tous les domaines pour s'extirper du besoin, on déduit qu'elle est décidée à mettre les deux pieds dans la réalité existentielle d'aujourd'hui. Si la harga suicidaire des mers est un mauvais exemple, elle montre aussi l'énorme ténacité d'une jeune génération capable jusqu'à affronter la mort pour paradoxalement donner un sens à sa vie.
La conquête du bon baccalauréat, l'utile, celui en adéquation avec les vérités de la petite et la grande économie est le signe de la disponibilité d'une fabuleuse énergie. Pour qu'elle soit efficace et rentable, à charge pour les autorités politiques de mieux la valoriser et la rentabiliser en perfectionnant sa jonction avec l'ensemble des activités économiques et commerciales du pays.