Le 5e Forum de l'université lancé dans la controverse

De gros moyens ont été mis en place pour accueillir la centaine d'exposants, dont quelque 60 entreprises, qui y prennent part. Cette édition réserve, pour la première fois, des stands aux partenaires étrangers faisant partie du réseau Averroes et du programme Tempus Defi. L'université de Béjaïa est représentée par ses différents départements et laboratoires de recherche qui exposent leurs travaux. Pour les étudiants en fin de cycle, c'est là l'occasion de prospecter le marché local du travail et beaucoup se sont dépêchés de déposer leurs CV auprès des représentants des nombreuses entreprises exposantes. Une démarche qui marque chaque édition de ce Forum, dont celle de l'année passée n'a pas livré son bilan. Au vice-rectorat chargé de la coopération et des relations extérieures, on exprime la satisfaction d'avoir pu «placer quelques étudiants». Certaines entreprises n'ont d'yeux, cependant, que pour les majors de promo. La formation sur les technologies de l'information et de la communication, lancée en 2010, est reconduite cette année et concernera, selon les organisateurs, étudiants, cadres d'entreprises et enseignants. Seulement, dans les rangs de ces derniers, ce n'est pas l'enthousiasme. Une opposition s'exprime contre cette édition et un incident est survenu, hier, lorsque des enseignants ont été empêchés par des jeunes, porteurs de badges d'organisateurs, d'afficher leur déclaration. Un communiqué était en préparation en fin de journée d'hier pour dénoncer «l'agression verbale» dont a fait l'objet ce groupe d'enseignants. La déclaration indésirable, sanctionnant une toute récente assemblée générale, exprime la «gêne» du collectif d'enseignants de voir se tenir cette édition qu'ils considèrent inopportune. «Nous aimerions bien qu'une telle manifestation serve réellement à  jeter les ponts entre notre université et le monde du travail, cela n'apporterait que du bénéfice à  nos étudiants. Mais que ce forum soit maintenu même en cette année qui a été catastrophique sur tous les plans nous gêne énormément.
Il nous donne même un sentiment de honte, la honte de voir qu'on est en train de mentir à  notre société à  laquelle on ne sert que des mirages !», écrit le bureau de l'AG des enseignants. Il faut noter que cette 9e édition intervient au sortir d'une longue grève dont les retombées négatives sont lourdement ressenties, en cette fin d'année, dans les enseignements inachevés.