Le 40e jour du décès de Bouguermouh sans la famille artistique Organisé par l'établissement Arts et culture d'Alger

Le quarantième jour du décès de l'éminent cinéaste Abderrahmane Bouguermouh a été commémoré dans un climat de « désintéressement » de la part de la famille artistique algérienne. Ce constat a été observé lors d'un hommage posthume organisé dernièrement par l'établissement Arts et culture de la wilaya d'Alger en collaboration avec le club de cinéma « Cinérama ». Contacté par nos soins, certains comédiens, après avoir formulé des excuses pour leur absence, affirment être pris par les préparatifs de la 13e édition du festival du film amazigh, prévue du 23 au 28 mars 2013 à Tizi-Ouzou. D'autres acteurs confient avoir carrément omis la commémoration de cette date, d'autres encore indiquent qu'ils n'ont reçu aucune invitation pour prendre part à ce rendez-vous. Moussa Haddad, seul présent lors de cette rencontre, a salué les grandes qualités humaines de feu Abderrahmane Bouguermouh et le « poète » qui s'est révélé depuis son premier court métrage La grive, réalisé en 1967. La finesse et la pertinence de son détail n'ont pas d'égales. Il fut un exemple de probité et de clairvoyance dans la conduite des activités du théâtre régional de Vgayet. Pour lui, la sensibilité poétique de Bouguermouh a été confirmée par l'adaptation de « La Colline oubliée », roman de Mouloud Mammeri. Avec ce long métrage, réalisé en 1996, le cinéaste disparu a signé une 'uvre « d'une grande qualité esthétique », rendue en outre avec « précision et fidélité » au romancier, affirme ce spécialiste du 7e art. Abderrahmane Bouguermouh est décédé à l'âge de 77 ans, à l'hôpital Birtraria d'Alger après une longue maladie. Sa mémoire et son 'uvre, tout comme celles de Mouloud Feraoun, de Taos Amrouche, de Mouloud Mammeri, ou encore de Tahar Djaout, demeurent inoubliables et profondément ancrées dans nos mémoires.