Algérie

Le 3ème mandat au cœur du prochain sommet



Belkhadem veut relancer une Alliance en panne Le sommet des chefs de l’Alliance présidentielle devra se tenir à la fin du mois de septembre, selon des sources proches du FLN qui attend depuis plusieurs semaines que cette rencontre à trois ait enfin lieu, sachant que le passage de témoin pour la présidence tournante a été plusieurs fois reporté en raison des échéances internes au RND et au MSP. Les rencontres tenues par les instances nationales au sein du MSP afin de trouver des solutions au conflit entre les ailes Soltani et Menasra, ainsi que la nomination du secrétaire général du RND à la chefferie du gouvernement, ont été autant de chamboulements pour ces deux partis qui ont empêché qu’une sérieuse coordination puisse se poursuivre entre les trois formations. On peut même dire que, jusque-là, l’Alliance présidentielle était au point mort, surtout depuis le départ surprise de Abdelaziz Belkhadem qui dirige la formation locomotive de l’Alliance en tant que première force politique du pays. Mais plus important, le fait de voir le FLN prendre la présidence tournante de l’Alliance, ce qui n’est qu’un fait de peu d’incidences organiques, c’est qu’il doit intervenir à un moment de panne politique de l’Alliance. Celle-ci, au moins depuis les élections législatives, puis locales de 2007, donne une nette impression d’essoufflement. Sur le terrain, la concertation entre instances locales ou entre les élus locaux est inexistante, alors qu’au niveau des états-majors, les échanges de critiques sur les responsabilités des uns et des autres dans les lenteurs de mise en œuvre du programme du président Bouteflika ont été tels que le peu de climat de confiance restant en a été sérieusement ébranlé. Des mésententes que ne pouvait qu’exacerber le retard dans l’annonce de la révision de la Constitution, cheval de bataille du FLN. Cela, d’autant que ce retard influe négativement par sa persistance sur la crédibilité de l’instance exécutive du FLN auprès de la base, donnant du coup plus d’arguments aux meneurs de la contestation interne. L’on sait que Abdelaziz Belkhadem refuse de tenir le Conseil national, que ses opposants promettent des règlements de comptes. En revanche, le SG propose de tenir un congrès extraordinaire dès l’annonce par Abdelaziz Bouteflika du projet tant attendu. L’ensemble de ces facteurs amène aujourd’hui la direction du FLN à miser sur un nouveau départ au sein de l’Alliance présidentielle, à même de lui permettre d’avancer ses pions vers ses objectifs et, dans le même moment, de dépasser ses problèmes internes. Reste à savoir si les deux partenaires sont disposés à jouer le jeu d’un consensus renouvelé ou s’ils ne préfèrent pas continuer à freiner des quatre fers sur la question d’une révision de la Constitution qui menace de ne profiter qu’au seul FLN. Car si tout le monde est d’accord pour un 3ème mandat de Bouteflika et son maintien au pouvoir, il n’est pas certain que tous voient de la même manière la redistribution des cartes qui découlerait d’une réforme de la Constitution. Cette appréhension, malgré l’annonce par le FLN de n’être pour rien dans la décision revenant au chef de l’Etat, ni dans l’élaboration du texte en question, demeure tenace aussi bien au RND qu’au MSP. Au sein de l’Alliance, en tous cas, les tractations sont loin d’être finies.   Amine B.


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