La Palmeraie Palace de Marrakech (Maroc) accueillera les 17 et 18 février prochains la 3e édition du Forum des entrepreneurs maghrébins, qui devrait réunir pas moins de 500 hommes d'affaires, acteurs économiques et institutionnels des cinq pays du Maghreb.L'objectif du forum est de relancer l'intégration économique de l'Union du Maghreb arabe (UMA) à travers une initiative du secteur privé. En ce sens, cette édition annoncera, notamment, la mise en place d'une Initiative maghrébine du commerce et de l'investissement (Imci), véritable feuille de route visant à développer les échanges intra-maghrébins, qui sera dévoilée lors du forum.Elle permettra également de définir le rôle des entrepreneurs maghrébins dans l'intégration économique et la promotion des échanges commerciaux intra-maghrébins et d'identifier les conditions de lancement et de réussite de l'Initiative maghrébine du commerce et de l'investissement.Organisée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (Cgem), mandatée par l'Union maghrébine des employeurs (UME), le 3e Forum des entrepreneurs maghrébins sera l'occasion de soumettre au débat diverses questions, dont le coût du non-Maghreb, l'intégration logistique, le Maghreb de l'énergie, l'emploi et le dialogue social intra-maghrébin, les services ou encore la convergence douanière et réglementaire.Il faut dire que l'Union du Maghreb rabe (UMA) est devenue, aujourd'hui, plus que jamais une nécessité incontournable pour atténuer les effets néfastes de la crise économique mondiale. Une crise qui aura, incontestablement, des répercussions sur les économies de la région à travers, précisent les experts financiers, la baisse notamment des prix et de la demande des produits d'exportation, des recettes du tourisme, des transferts des travailleurs résidant à l'étranger et de l'investissement direct étranger (IDE).De ce fait, l'UMA est appelée, aujourd'hui plus que jamais, à tirer des enseignements de ces chocs extérieurs pour bâtir son économie sur des bases solides, à savoir le renforcement de la coopération financière et des relations économiques et commerciales.Il faut savoir que les échanges commerciaux intermaghrébins demeurent dérisoires. Ils ne dépassent pas aujourd'hui 3% du commerce extérieur, restant ainsi en deçà des attentes des peuples et du potentiel existant. En revanche, les transitions commerciales entre les pays du Grand Maghreb et ceux de l'Union européenne représentent 70%.Il faut savoir aussi que le coût du non-Maghreb pour les pays de la région est estimé à 2,5% de leur PIB consolidé, soit 530 milliards de dollars, alors que la région possède de nombreuses ressources : du pétrole, du gaz, des phosphates en abondance, une production agricole variée et souvent de qualité, des paysages magnifiques qui attirent des millions de touristes étrangers chaque année et des millions de jeunes qui continuent d'arriver sur le marché du travail.A cet effet, les dirigeants des pays de la région doivent parvenir à dépasser toutes les contingences et réfléchir à mettre en place les moyens nécessaires à la construction maghrébine sur le plan économique.B. A.
Posté Le : 03/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bahia Aliouche
Source : www.latribune-online.com