Algérie

Le 2ème forum REAGE aura lieu le 15 mars Les Algériens des grandes écoles à la rencontre de l'entreprise à Paris


REAGE tisse sa toile et se pose, petit à petit, en acteur de la vie économique euroméditerranéenne. Deux ans après sa naissance, le «Réseau des Algériens diplômés des Grandes Ecoles françaises» organise, le 15 mars à la prestigieuse Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP-EAP), son second forum annuel. Fort des échos suscités par l'édition de mai 2007, REAGE a choisi de battre le rappel d'un plus grand nombre de participants. Une trentaine de stands - le double par rapport à l'édition inaugurale - planteront leur décor dans le hall de l'ESCP-EAP au coeur du 11ème arrondissement parisien. Evènement dédié aux débats et aux contacts, le forum sera décliné cette année sur trois thématiques : les recrutements de talents, les missions en Algérie et la création d'entreprise. Trois dimensions placées «au coeur de l'action de REAGE», selon ses fondateurs. L'Algérie brillant par son absence dans le paysage économique hexagonal, le forum annuel de REAGE compte combler un vide. De par son organisation, il s'assigne un rôle de relais et de synergie entre ressource humaine qualifiée et monde de l'entreprise. Président du forum 2008 et futur lauréat de l'Ecole des mines de Paris, Elhadi Mahihenni revendique la place de «premier rendez-vous des acteurs de l'économie algérienne avec les compétences algériennes de l'étranger». Ambitions parmi d'autres, le forum annuel a été conçu pour permettre aux entreprises algériennes de recruter des cadres «à haut potentiel», d'informer les futurs diplômés sur les carrières et stages en Algérie. Nouveauté de l'édition 2008, un concours de «Business plan» sera organisé et le lauréat primé par les sponsors de la manifestation. Pensé dès 2003, lancé en 2005 et formalisé officiellement en février 2006, REAGE fédère, sous forme de réseau, un vivier de compétences et de talents formés sur des campus de label mondial. Algériens ou Franco-algériens, ils sont cadres de valeur dans des entreprises réputées ou étudiants promis à des carrières assurées. Ses membres sont à pied d'oeuvre sous toutes les latitudes. Ils exercent à travers toutes les régions de France, en Algérie, aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-uni, dans les pays du Golfe et les dragons asiatiques. «Forte des CV de ses membres, l'élite d'origine algérienne se déploie aux quatre coins du monde», se réjouit d'une telle visibilité son président, Fetah Ouazzani. REAGE encourage-il les siens aux possibilités d'évolution indéniables de prendre le chemin de l'Algérie ? Ses responsables ne se posent pas la question en ces termes mais la reformulent autrement : comment contribuer efficacement au développement économique de l'Algérie. «La diaspora algérienne n'a pas de frontières, estime Fetah Ouazzani. Ses membres peuvent servir sur place ou faire profiter leur talent à distance. Les entreprises s'internationalisent, s'engagent dans des sociétés mixtes, créent des filiales». Des diplômés algériens des grandes écoles ont repris, ces dernières années, le chemin de l'Algérie. Recrutés par des entreprises de tous bords - algériennes et, surtout, étrangères -, ils ont choisi de s'y installer, selon des comptes rendu périodiques de la presse algérienne et française. Mais, en l'absence de chiffres, la tendance reste difficile à mesurer. Illustration des contradictions algériennes, ce mouvement se croise avec un phénomène en sens inverse : l'exil de talents du cru vers l'étranger. Chaque année, des «défections» sont signalées dans tous les secteurs d'activité. «Harraga de luxe», des médecins, chercheurs, professionnels de l'aéronautique et autres cadres qualifiés se résignent à rallier l'Europe, le Golfe et l'Amérique du Nord en quête de terres reconnaissantes de leurs talents. Depuis son indépendance, l'Algérie a vécu au rythme de la «fuite des cerveaux». Celle-ci a pris de multiples formes. Il y a eu les départ (en formation) «sans retour» de bacheliers et d'étudiants, les défections répétées de cadres, la saignée des années de violence. A coups de «tribune libre» dans la presse, des cadres ont tiré la sonnette l'alarme. Des journées d'études ont été initiées par les pouvoirs publics à l'effet de définir une parade. Les raisons d'un tel phénomène ont été identifiées : chute du pouvoir d'achat du cadre, gestion clientéliste et clanique de la ressource humaine au détriment du mérite, horizons bouchés par les pesanteurs bureaucratiques. Des mesures volontaristes ont été envisagées mais, à faute de changements sur le terrain, l'expatriation des talents n'en finit pas de nourrir la chronique algérienne.
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