Algérie - Revue de Presse

Le 2e salon des activités maritimes et du littoral : Des entreprises algériennes boycottent l'événement



La deuxième édition du salon des activités maritimes et du littoral, inauguré hier au Palais des Expositions (Pins Maritimes) par le représentant du ministère des Transports,  Doghmani, ne s'annonce pas sous de bons auspices. Les entreprises portuaires, en effet, ainsi que les compagnies et entreprises maritimes, spécialisées notamment dans la construction et réparation navale boycottent cet événement qui a drainé pourtant, une grande participation nationale lors de la première édition. «Tous les opérateurs nationaux ont été contactés par les multiples canaux de communication disponibles. Certains nous ont répondu favorablement, d'autres ne nous ont envoyé aucune réponse.Mais le plus grave, c'est que des entreprises qui avaient accepté au début de prendre part à  ce salon se sont désistées à  la dernière minute. Pis, certaines entreprises ont annulé leur participation alors que nous leur avons délivré des bons de commandes », confie Walid Saf, directeur du salon. Pourtant, estime-t-il, ce ne sont pas les activités maritimes qui manquent. «Les ports, par exemple, ont reçu une aide étatique estimée à  150 milliards DA pour leur modernisation. Ils auraient beaucoup à  dire s'ils avaient participé à  ce salon. Franchement, nous ne comprenons pas l'attitude de ces entreprises qui refusent de nous fournir la moindre explication. Même le ministère des Transports a été difficile à  atteindre en l'absence d'un chef de cabinet. Nous ne savions pas à  qui nous devions nous adresser», affirme-t-il. Dans le même contexte, Samir Djellal, représentant de Furuno, une société Radio Navigation, explique que, dans tous les cas, les entreprises maritimes n'auraient pas pu toutes prendre part à  cette manifestation puisque beaucoup d'entre elles ont mis la clé sous le paillasson. «Les dernières mesures sur l'importation ont freiné quelque peu leurs activités d'un côté, et d'un autre côté, ces entreprises n'ont pas de grands marchés étant donné que les ports sont inondés de bateaux dans le cadre du premier plan de relance. Ce plan a été, d'ailleurs, un échec puisque ces entreprises n'arrivaient pas à  réaliser des bénéfices», souligne-t-il en rappelant que la production poissonnière est au plus bas. «Les bateaux, il y en a, mais pas le poisson. L'entreprise espagnole qui a été désignée pour évaluer les ressources poissonnières s'est trompée de diagnostic en affirmant que nous avions des ressources inépuisables. Ce qui n'est pas le cas puisque la sardine est vendue à  300 DA. Il faut savoir que même pour la sardine, il faut un repos biologique pour se reproduire. Or, le repos biologique n'est pas toujours respecté. D'autant plus que ce ne sont plus les marins qui partent en mer puisqu'ils n'en existent plus. La formation est un véritable problème dans ce domaine-là », assure-t-il. Pour revenir au salon des activités maritimes et du littoral qui se poursuivra jusqu'au 13 avril avec une prédominance étrangère, M. Saf assure que cette manifestation ambitionne de faire découvrir les nombreux métiers qui existent dans ce secteur ainsi que les opportunités en matière d'investissements et de création d'emplois.


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